Tchad : Le milieu entrepreneurial affecté par la censure de l’internet
Quatre semaines écoulées, les internautes tchadiens n’ont toujours pas accès aux réseaux sociaux sans VPN. C’était dans la journée du mercredi 22 juillet, au lendemain de la sortie du procureur de la république sur «L’affaire champs de fils» que l’accès à N’Djamena a été limité et coupé en provinces.
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Outils indispensables pour la communication digitale, beaucoup des jeunes entrepreneurs utilisent ces canaux pour augmenter les chiffres des affaires.
Mahamat Haroun, promoteur de soukabir, une plateforme de vente en ligne, dit être perturbé par cette mesure de restriction. « Notre commerce ne marche pas bien. Nous avons constaté une chute de la vente de nos marchandises. Soukabir existe au Tchad, par ce qu’il y a Internet. » a-t-il déploré.
D’autres grandes villes du pays aussi subissent les mêmes conséquences, surtout les grossistes qui traversent les frontières . C’est le cas de Tahir Chaïbo, commerçant à Abeché « Nous utilisons whatsApp pour communiquer avec les grossistes de N’Djamena et ceux du Soudan, vraiment avec cette mesure nous avons des sérieux problèmes dans la communication. »
Credit Photo: Jacques Taberlet/Illustration
Cependant, les journaux en ligne ne pas sont épargnés par cette restrictions. Car les lecteurs et correspondent n’arrivent pas à lire et envoyer des articles.
« Pour envoyer les articles aux rédactions, ceux des provinces, font la navette des bureaux des ONGs pour avoir accès à une connexion et transmettre les informations. C’est un véritable parcours de combattant ».
Ahmat Ali Adji, Directeur de Publication du journal Toumai Web Médias
Utiliser par beaucoup des citoyens, le whatsApp est devenu un moyen de communication indispensable ces dernières années au Tchad.
Même si l’Etat à ses raisons concernant cet accès limité sur l’ensemble du territoire, ne doit t-il pas trouver un moyen de masquer ou de supprimer les auteurs des messages haineux que de censurer les réseaux sociaux, qui contribuent à ralentir les activités socio-économiques du pays.
@TWM Hadjoro Alwali