Niger uranium : Société française et défendeurs de la société civile en justice
Niger/Uraniumgate : Deux ONG se constituent partie civile
La justice française a ouvert une enquête sur l’affaire impliquant la société Areva et la Société de patrimoine des mines du Niger.
Le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) et « Tournons la page », deux ONG nigériennes, ont décidé de se constituer partie civile dans le scandale de vente d’uranium impliquant la société française Areva et la Société de patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN).
« La justice française a ouvert une enquête sur l’affaire uraniumgate. Le dossier est confié à un juge d’instruction. Le ROTAB et TLP ont décidé de se constituer partie civile pour permettre au juge d’écouter les Nigériens impliqués dans cette affaire », a indiqué Mounkaila Halidou, président du conseil d’administration du ROTAB, dans une déclaration à Anadolu.
Le scandale de l’uranium a éclaté en 2017 quand des médias nigériens et français ont révélé une transaction suspecte opérée par la société française Areva et la Société de patrimoine des mines du Niger, avec des intermédiaires russes et libanais.
Selon des documents publiés par les médias, un important tonnage d’uranium nigérien avait été vendu dans cette transaction par la société Areva. Mais d’après des explications fournies par les responsables de la SOPAMIN, il s’agit simplement d’une simple opération de « trading » dans laquelle aucun kilogramme d’uranium nigérien n’a été vendu.
Le directeur de cabinet du président de la république Hassoumi Massaoudou, qui a participé à la transaction a même affirmé que le Niger a gagné la somme de 800.000 USD.
Soupçonnant une forme de corruption, plusieurs organisations de la société civile nigérienne avaient porté plainte contre x auprès du parquet de Niamey. Mais cette plainte n’a pas prospéré, du fait de l’incapacité de ces organisations à déposer les 40.000 USD de caution exigés par la justice.
Ce n’est que la semaine dernière que la justice française a réactivé le dossier sur le scandale de l’uranium, avec l’ouverture d’une information judiciaire contre des responsables de la société Areva qui indique avoir perdu environ 18 millions USD dans la transaction.
Source : Anadolu Agency