Doba : La terre pétrolière offre du chômage aux jeunes sans appui
Ville cosmopolite constituée majoritairement de jeunes, Doba est l’une des villes du Tchad où le chômage frappe sévèrement le milieu jeune.
L’or noire n’a pas eu d’effet immédiat sur la réduction du chômage
En dépit de l’exploitation du pétrole depuis plus de 18 ans, les jeunes peinent à trouver un emploi décent.
Selon les autorités centrales, dans la recette pétrolière, 05% sont consacrés au développement local, qui serait géré par un comité de gestion de revenu pétrolier. Sur le terrain, la réalité frappe, les jeunes diplômé rongés par le manque d’emploi, certains évoquent même un blocus des ressortissants, orchestré par N’Djaména et les leaders locaux qui ne n’ont aucune idée de la réalité.
Une zone aux terres agricoles fertiles
Chef-lieu de la province du Logone Oriental, la circonscription de Doba est une zone d’agriculture par excellence.
Malgré cela, les jeunes de cette ville ne s’adonnent pas au secteur agricole qui constitue un maillon important de l’économie au détriment d’autres activités de survie.
Pour beaucoup, l’agriculture est assimilée aux paysans et aux personnes moins aisées.
Pour parvenir à joindre les deux bouts, certains se lancent dans la maçonnerie, la menuiserie, le moto-taxi, appelé communément clando, et d’autres fabriquent des briques au bord du fleuve pendant la saison sèche. Situation qui révolte beaucoup de dobalais et disent ne pas comprendre l’utilité de l’exploitation du pétrole dans leur province.
Les jeunes influencés par les nouvelles technologies
Ces dernières années, la majeure partie des jeunes de la ville de Doba s’engagent dans la réparation des téléphones et le transfert des musiques, vidéos et applications à l’aide des ordinateurs au marché moderne. Parmi eux, il y’a des élèves, étudiants et quelques diplômés sans emploi.
Un jeune assis devant un ordinateur au marché, dans le carrefour appelé « Colombi » par ses usagers, s’interroge sur le rôle que joue les 5% des revenus du pétrole alloués à la province productrice.
Un autre jeune clandoman qui a requis l’anonymat, inflige la responsabilité aux autorités locales. Selon lui, si les autorités locales se souciaient de la situation de la jeunesse, il ne serait pas devenu un clandoman avec sa licence en Histoire. Et de souligner que les autorités ne pensent qu’à eux-mêmes. Le sort de la jeunesse ne leur dit absolument rien.
Faut-il le rappeler, c’est grâce à l’exploitation du pétrole de Doba en 2003 que le Tchad a intégré le cercle très restreint des pays exportateurs de pétrole.
TOUMAÏ WEB MÉDIAS – ADAM RAMADANE IBRAHIM