Venezuela : Le camp de Maduro cherche à imposer de nouvelles législative
Quelques jours après l’annonce de sanctions américaines contre le Venezuela, la tension monte d’un cran à Caracas. Le régime chaviste a annoncé vouloir convoquer des élections législatives anticipées. L’opposant Juan Guaidó dénonce une tentative de dissolution de l’Assemblée.
Depuis janvier, le Venezuela connaît une crise politique aiguë, avec deux présidents : Nicolás Maduro, réélu en 2018, et Juan Guaidó, opposant désigné président par intérim par l’Assemblée nationale.
Dernier rebondissement en date : le pouvoir chaviste a annoncé lundi 12 août qu’il envisageait de convoquer des élections législatives anticipées afin de renouveler l’Assemblée nationale, dominée par l’opposition.
Déjà la veille, Juan Guaidó avait alerté sur son compte Twitter de la menace d’une dissolution possible de l’Assemblée par le régime :
La réponse du pouvoir ne s’est pas fait attendre. “L’Assemblée est déjà éliminée! Elle ne fonctionne pas. […] Ils approuvent des choses entre eux mais ne les mettent pas en œuvre”, a ironisé le numéro deux du gouvernement chaviste, Diosdado Cabello, cité par le site d’opposition Konzapata.
Levée d’immunité parlementaire?
Une pique qui pourrait presque passer pour humoristique, si elle ne s’assortissait pas de menaces. Car Diosdado Cabello a prévenu : si l’Assemblée n’est pas dissoute, “le régime pourrait procéder à l’emprisonnement de ceux [les députés] qui violent la constitution et les lois”, souligne El Nuevo Herald.
Cette répression se traduirait par une levée de leur immunité parlementaire afin de procéder à leur jugement. À l’heure actuelle, trois députés proches de Juan Guaidó seraient concernés et poursuivis “pour rébellion civile, usurpation de fonction, incitation à l’insurrection et trahison”, précise El Nuevo Herald.
Dans son allocution, Juan Guaidó a aussi déclaré que la vague de répression à venir est motivée par les dernières sanctions décrétées par Washington, qui “menacent de geler la majeure partie des opérations commerciales du régime et les fortunes [de ses dignitaires] cachées à l’étranger”.