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Tunisie : deux antisystèmes au second tour de la présidentielle

Les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle tunisienne ont été rendus publics ce mardi 17 septembre : Kaïs Saïed (18,4 %) et Nabil Karoui (15,8 %), deux candidats antisystème, s’affronteront le 13 octobre.

“Que le moins pire gagne”, lâche, dépité ou résigné, le chat de la cartooniste tunisien Willis. En cela, il est au diapason d’un grand nombre de commentateurs et journalistes politiques qui, au soir du premier tour de l’élection présidentielle du 15 septembre, ont eu du mal à encaisser le verdict des urnes.

D’abord la participation qui ne s’est élevée qu’à 45 %. Mais surtout le fait que les deux vainqueurs aient l’un comme l’autre fait campagne contre le système en place. Kaïs Saïed, arrivé en tête avec 18,4 %, est un universitaire conservateur qui “envisage d’éliminer tout le système qui va le conduire, vraisemblablement, au pouvoir”, commente le site Business News.

Nabil Karoui, qui le talonne avec 15,8 %, a suivi le premier tour de scrutin depuis une cellule de prison. Magnat des médias, il est poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment d’argent. Si celui qui est surnommé le Berlusconi tunisien venait à remporter le second tour le 13 octobre, “ce serait un conte de fées pour lui mais un insupportable cauchemar pour l’État de droit et, surtout, pour la moralité publique”, réagit, acerbe, Kapitalis. “Est-ce cette démocratie-là, au service des lobbys de la corruption et du banditisme en col blanc, que nous cherchons à construire dans cette Tunisie qui sort à peine de six décennies d’autoritarisme politique ?”

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