Tribune : Les ex-travailleurs de l’hôtel Méridien broient du noir
« Nos enfants sont chassés de l’école, nos femmes nous ont laissé avec les enfants dans nos bras, les bailleurs nous ont renvoyé de leurs maisons. Ne sommes-nous pas des citoyens de ce pays ? ».
Ce texte plein d’émotions est un extrait du dossier de presse des ex-travailleurs de l’hôtel Méridien Chari réquisition pour abriter la primature, laissant des pères de famille dans le désespoir et des enfants innocents auront un avenir hypothétique.
Depuis onze(11) mois, sans salaires ni droits sociaux, ces femmes et hommes vivent l’enfer malgré l’usage de toutes les voies légitimes à travers des courriers adressés à leur employeur, la Société Nationale d’Exploitation Hôtelière(SONEXHO), le recours à la voie judicaire, mais aucune suite. Alors ils s’interrogent « Qu’avions nous fait pour mériter ce calvaire ? »
Les mains puissantes ont toujours constitué un blocage à la raison, puisque le système est une pyramide dans ce pays et il marche ainsi comme l’a souligné le célèbre journaliste tchadien Ahmad Makaïla.
Face à cette situation, ces pauvres tchadiens victimes d’injustices ne feront que s’en remettre à l’Éternel qui fera peut-être des miracles pour eux, mais pour le moment, ils ont perdu tout espoir étant donné que l’État, premier garant du bien-être social est devenu le premier responsable de leur malheur. Ils ne seraient peut-être pas dans cette situation si l’hôtel n’était réquisitionné.
Faut-il le rappeler, le Tchad est dans une phase de transition et de dialogue, les frustrations n’ont pas leurs places.
Le Gouvernement doit résoudre ce problème et il est dans l’obligation de le faire.
Ahmat Adoum Moussa