Tchad : Poussière, mouches, chaleur, la consommation du pain est-elle un danger
Le pain devient ces dernières années un aliment très consommé par les tchadiens dans leur ensemble et les N’Djamenois en particulier. Il est présent sur tous menus dans tous les foyers.
On le consomme partout, dans les restaurants, les cafétérias, les alimentations et généralement vendu dans les boulangeries, les bordures des grands axes part, aussi dans les boutiques du quartier.
Cependant, la distribution et la conservation de cet aliment par certains revendeurs sont loin de respecter les normes d’hygiène requises pour sa conservation, exposant ainsi les consommateurs aux risques de maladie.
En effet, les motocyclistes qui distribuent le pain font de quartier en quartier pour vendre leur stock aux boutiquiers mais ne prennent pas le soin de couvrir la caisse contenant cet aliment, l’exposant ainsi à la poussière et aux microbes. Ce qui n’est pas sans risque sur la santé des paisibles citoyens à qui il est destiné.
Aussi, les boutiquiers du quartier ainsi que les revendeurs du pain, logés aux abords du goudron et devant les marchés, ne se préoccupent guère du respect des conditions de sa conservation. Ils étalent les pains sur les tables sans couverture ni emballage, à la merci des mouches, autres insectes et de la poussière.
Selon Dr. Adji Brahim Adji, médecin généraliste, les mouches et les autres insectes sont des vecteurs mécaniques c’est-à-dire, ils transportent des micro-organismes ( bactérie, virus …) d’un lieu à un autre.
Par exemple, une mouche qui se pose sur un excrément peut transporter tous les micro-organismes qui se trouvent dans les selles pour contaminer les aliments (pain, légumes, viande, fruits…..). Précise-t-il.
Par ailleurs, il a indiqué que ces micro-organismes exposent les consommateurs aux maladies telles que, la fièvre typhoïde, l’amibiase intestinale et la shigellose.
Pour éviter le pire, les autorités concernées doivent exiger aux distributeurs et aux revendeurs, le respect des règles d’hygiène et assurer le contrôle de qualité des produits alimentaires, notamment les conditions de distributions, de conservations et de transport du pain dans la capitale.
Toumaï Web Médias/Adam Ramadane Ibrahim