Tchad: plus de 30 ans en prison au Cameroun, les tchadiens exigent la libération de Sakine Zakaria
Un groupe de compatriotes lance sur les réseaux sociaux « SOS mobilisation et actions pour la libération de Sakine Zakaria ».
Publication de Jean Bosco Manga.
Aujourd’hui, avec les compatriotes Mansour Ayoub et Addah Bourkou en l’absence de Abakar Torh qui s’est excusé, nous avons, à travers une initiative volontaire et spontanée, rencontré le frère Mahamat Hassan (+235 99915133), représentant le Chef de la Communauté Missirié à N’Djamena, assisté de Ahmat Kaboro, pour savoir plus sur ce qui ressemblait à une fiction quand nous avions lancé l’alerte en 2020 sur les réseaux sociaux, avec plusieurs autres compatriotes.
En son temps, si j’ai bonne mémoire, le Ministre des Affaires Étrangères actuel avait même réagi et promis de chercher à savoir davantage en faveur du détenu pour des actions, mais apparemment cela n’a pas abouti. Et notre compatriote entame sa 35ème année de détention.
En effet, selon son frère proche, venu du Cameroun et présent à la rencontre ce soir, Monsieur Mahamat Rouhoud qui réside à Adoumri (+237 675 02 26 96), village situé à 50 kilomètres de Garoua au Cameroun et qui lui a rendu visite récemment, c’est en Décembre 1987 que Sieur Sakine Zakaria Adjideï et 4 autres citoyens tchadiens étaient allés vendre leurs boeufs à Angaouï, un village camerounais.
À son retour du marché de bétail, il sera arrêté, avec les 4 autres compatriotes, par les forces de l’ordre camerounaises qui les accusent d’être »coupeurs de route » et vont ainsi les dépouiller de toutes les recettes avant de les mettre en prison, malgré les témoignages de ceux à qui ils venaient juste de leur vendre les boeufs. Selon son frère Mahamat Rouhoud, Adef Bordjo et Yacoub Ali qui faisaient partie des détenus, se seraient évadés, tandis que Kabal Delil et Souleymane Beïne seraient morts en détention.
Après la prison de Angaouï, Sakine qui est le seul à restee en détention, sera déporté tour à tour à Maïganga, Ngaoundéré, Tcholéré et actuellement il serait détenu à Yoko, sur la route qui va au Congo Brazzaville.
Selon les témoignages, depuis toutes ces années, Sakine Zakaria Adjideï est devenu un véritable fonds de commerce pour les responsables pénitentiaires camerounais ainsi que certains de nos compatriotes qui sont dans les représentants diplomatiques au Cameroun. On obligeait souvent les parents à collecter les fonds sous prétexte de le faire libérer mais cela n’a jamais abouti, jusqu’aujourd’hui.
Il faut préciser pour le déplorer que, selon les informations obtenues, le frère n’aurait aucun dossier judiciaire et serait détenu dans un cadre illégal et arbitraire depuis ce temps.
Chers compatriotes, si vous aviez la possibilité d’avoir accès à nos plus hautes autorités et si vous aviez la possibilité d’apporter votre modeste contribution pour aider les parents du détenu à libérer ce frère, faites-le, s’il vous plaît !
Nous allons aussi, de notre côté, poursuivre nos plaidoyers, avec nos modestes moyens, pour que ce frère soit libre.
Votre première contribution, comme d’habitude, c’est de partager au maximum l’information, afin que nul n’ignore !