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Interview : Amir Adoudou candidat pour un nouveau mandat à la CCIAMA

Satisfait de la réalisation faite dans le secteur socio-économique du Tchad, l’équipe du président de la chambre de commerce est en campagne pour briguer un nouveau mandat.

Certains acteurs impliqués dans le secteur, ont apprécié les actions d’envergure menées par l’équipe sortante.

Allons à la rencontre du Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie d’Agriculture des Mines et de l’Artisanat Monsieur Amir Adoudou Artine,  pour faire le bilan sur le travail abattu et aussi ses ambitions pour le nouveau mandat.

Toumaï Web medias

Vous avez apporté beaucoup d’innovation dans le secteur du développement économique depuis votre arrivée à la tête de la chambre de commerce.

Si demain, les acteurs renouvellent leur confiance, quelles sont les stratégies mises en place pour redynamiser le secteur ?

Amir Adoudou Artine, président  de la CCIAMA : Vous le savez, quand on est arrivé à la tête de la CCIAMA, elle était quasiment  une structure morte. Le temps que nous avons passé, on n’a pu quand même assainir la maison et on n’a eu différents bilans qui sont à l’équilibre.

Aujourd’hui, le fait que cette maison est assainie, nous pensons avoir tous les éléments nécessaires pour pouvoir faire un redémarrage de cette institution qui est quand même, l’organe faîtière du secteur privé sur lequel le gouvernement compte énormément pour  relancer les activités économiques.

Toumaï Web Medias :

La chambre de commerce existe depuis plusieurs décennies, mais nous constatons que ses activités sont beaucoup plus focalisées sur la capitale, que faire pour impliquer toutes les provinces ?

Amir Adoudou Artine, président de la CCIAMA: A ce niveau-là, vous avez quand même raison, entre la CCIAMA au niveau de N’Djaména et les Provinces, y a un véritable décrochage. Et je pense que ce décrochage, il est essentiellement dû au manque des moyens. Vous connaissez l’étendue et la diversité de notre pays, partant de cela, il faut des moyens logistiques et financiers conséquents pour pouvoir rejoindre toutes ces structures. Donc, sur ce nouveau mandat, nous avons un programme spécifique aux chambres de commerce provinciales. Parce que, le pays est riche en diversité, une province n’est pas semblable à une autre et donc il faut vraiment cultiver cette diversité. Il faut trouver les voies est moyens pour le redémarrage des activités de la chambre dans les provinces.

Toumaï Web Medias

Aujourd’hui au Tchad, les jeunes sont pleins d’initiatives dans le domaine de entrepreneuriat, quel dispositif avez-vous mis en place pour accompagner ces derniers ?

Amir Adoudou Artine, président de la CCIAMA :

Par rapport à entrepreneuriat des jeunes, il faut quand même dire la vérité, la CCIAMA n’a pas les moyens de les accompagner. Donc tout au plus, ce que nous pouvons faire, c’est faire des lobbies pour que de plus en plus des jeunes s’adonnent à entrepreneuriat et en même temps les coacher, pour que ça soit des opérations réussies. Nous accompagnons l’Etat dans sa volonté de voir des jeunes entrepreneurs s’installer.

Je pense aussi, que si on arrive à faire un brassage au niveau de la chambre du commerce, où la jeunesse va côtoyer les anciens entrepreneurs et des commerçants aguerris, ce brassage et échanges peuvent être un plus pour un entreprenariat jeune réussie.

Nous avons ces différents points dans nos objectifs, je pense qu’on va également travailler dans ce sens pour pouvoir les amener à des résultats probants dans l’entreprenariat.

Toumaï Web Medias

Au Tchad, beaucoup des jeunes sont actifs dans les différents marchés et autres  activités, mais ces derniers se sentent oublier par la chambre, sachant qu’ils sont dans l’informel ?

Amir Adoudou Artine, president de la chambre de la CCIAMA :

Déjà moi je pense que nous, au niveau de la CCIAMA, on n’a une vision qui est très claire.

Je veux dire que, on ne traite pas tout le monde d’informel. Parce que, pour nous l’informel c’est le véreux, l’informel c’est le tricheur qui usurpe l’Etat, qui ne paie pas ses taxes.

Maintenant, les autres qui ses débrouillent, moi je pense qu’ils remplissent quand-même un formidable travail social. Et parce que beaucoup vivent de ces petits métiers, de ces petits travaux. Donc, ça c’est quelque chose à brasser dans une plus large plate-forme en partenariat avec l’Etat, comment faire pour valoriser ces gens qui se débrouillent pour qu’ils entrent dans la formalité sans pour autant de le traiter comme s’ils étaient des «voyous ». Donc, je pense que la reconnaissance qu’on peut déjà amener va peut-être aider beaucoup à se former.

Interview réalisée par Ahmat Ali Adji

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