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Climat/Inde : les inondations dans l’Assam prennent une tournure dramatique

Près de 7 millions de personnes sont victimes des pluies diluviennes qui s’abattent sur le nord de l’Inde et le Népal depuis le 8 juillet. Dans l’Assam, les musulmans refusent de quitter leur maison de peur d’être ensuite envoyés de force au Bangladesh.


Les intempéries dues à la mousson provoquent un désastre au Népal et dans le nord de l’Inde. Rien que dans les États indiens de l’Assam, du Bihar et de l’Uttar Pradesh, 69 personnes ont péri depuis qu’ont commencé à tomber des pluies diluviennes, le 8 juillet.Selon le site Internet de l’hebdomadaire India Today, “2,6 millions de personnes sont affectéespar les inondations au Bihar et 4,5 millions dans l’Assam”, tandis que “l’alerte a été donnée au Kerala” mercredi 17 juillet, dans le sud du pays, où 204 mm d’eau sont tombés par endroits en vingt-quatre heures.

Le Business Standard a publié un diaporama qui se passe de commentaires. On y voit des Assamais réfugiés sur le toit de leur maison, des puits qui débordent, des arbres arrachés, et une population qui manifeste contre les autorités, accusées de ne rien faire pour lui venir en aide.Mais le pire est raconté dans l’Indian Express, qui a réalisé un reportage dans les districts sinistrés de l’Assam, un État où des millions de musulmans risquent de perdre leur citoyenneté indienne le 31 juillet.

Ce jour-là sera en effet publiée la liste définitive de tous ceux que le gouvernement local dirigé par le BJP, le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi, entend envoyer au Bangladesh voisin.“Ce pourrait être l’une des raisons pour lesquelles les victimes des inondations ont tellement peur d’abandonner leur domicile”, explique un fonctionnaire de la région. “Dans les zones où les minorités dominent, la maison et la terre sont des marques tangibles de l’identité”, souligne le journal.

Quant aux familles qui se résolvent à accepter les secours pour être mises à l’abri, “elles s’assurent qu’elles ont bien leurs papiers d’identité avec elle”. “Il est arrivé de nombreuses fois qu’une fois en sécurité elles se rendent compte qu’elles ont oublié leurs documents officiels et demandent à retourner dans leur logement sous les eaux pour les récupérer”, raconte un sauveteur.Des centaines de campements de secours ont été montés en quelques jours, en attendant que cesse un déluge que beaucoup considèrent être “le pire qui se soit produit depuis plus de dix ans”.

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