Afrique : des femmes « guerrières »
En Afrique, s’il y a encore peu ou pas de femmes cheffes d‘état-major générales des armées, petit à petit, des États du continent confient le ministère de la Défense aux femmes. Quelques exemples.
L’exemple dont tout le continent parle ces derniers temps, est celui d’Angelina Teny. L‘épouse de l’actuel numéro 2, ancien rebelle et ex-vice président du Soudan du Sud, est devenue depuis jeudi, la première femme de ce nouvel État africain (indépendance en 2011) à occuper le poste de ministre de la Défense.
Un poste qui convient bien à la sexagénaire mère de quatre enfants, car depuis 2015, c’est bien elle qui dirigeait les opérations militaires de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA-IO), en tant que présidente du comité défense et sécurité de cette rébellion dirigée par son mari.
Âgée de 57 ans, Monica Juma occupe le ministère kényan de la Défense depuis janvier 2020 en replacement de sa compatriote Raychelle Omamo Kenya (57 ans) qui, elle, a dirigé le département de mai 2013 à janvier dernier.
En Afrique du Sud, Nosiviwe Mapisa-Nqakula (63 ans) est depuis 2012, la deuxième femme à diriger le département de la Défense.
Mais, si des États comme le Ghana ont déjà élevé une femme au poste de cheffe d‘état-major particulier du président de la République, quel pays africain sera le premier à nommer une femme cheffe d‘état-major générale des armées, comme la Slovénie avait nommé en 2018 le général Alenka Ermenc ?
C’est vraisemblablement la grande question que se posent des femmes africaines qui veulent étancher leur irrépressible soif de féminisation des hautes fonctions militaires dans leurs pays.
Comme en fait foi, le thème choisi cette année pour la journée internationale des droits de la femme en fait foi : « Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes ».
Africanews