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USA : Une femme de couleur, une tête pleine, combative et populaire, voici le portrait de Kamala Harris

Diplômée de l’université Howard, fondée à Washington pour accueillir les étudiants afro-américains en pleine ségrégation, elle rappelle régulièrement son appartenance à l’association d’étudiantes noires Alpha Kappa Alpha.

Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire à diriger les services judiciaires de l’État le plus peuplé du pays.

Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s’inscrivant comme la première femme originaire d’Asie du Sud et seulement la deuxième sénatrice noire dans l’histoire.

Ses interrogatoires serrés de candidats présidentiels à des postes que le Sénat doit confirmer l’ont depuis fait connaître, comme les interrogatoires des juges nommés à la Cour suprême Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett.

Pendant la primaire démocrate, elle avait d’ailleurs promis de «mener le réquisitoire» contre Trump.

«Monstre»

Mais lors d’un des débats, c’est contre Joe Biden qu’elle avait fait des étincelles, en l’attaquant sur ses positions passées concernant les politiques de déségrégation raciale dans les années 1970.

En racontant l’époque où, petite fille, elle était dans l’un des bus amenant les écoliers noirs dans les quartiers blancs, elle avait ému, et bondi brièvement dans les sondages.

Mais alors qu’elle peinait à définir clairement sa candidature, elle avait jeté l’éponge.

Moins de vingt-quatre heures après la désignation de Kamala Harris comme candidate démocrate à la vice-présidence [le 11 août], une nouvelle théorie “nativiste”, raciste et sans fondement, a commencé à circuler pour semer le doute sur son lieu de naissance et sa nationalité.

Dès le lendemain de sa nomination comme colistière de Joe Biden, la sénatrice démocrate de Californie et première femme noire issue de deux parents immigrés à se présenter à ce poste a fait l’objet d’une tribune publiée dans l’hebdomadaire Newsweek remettant en cause sa nationalité. La raison : sa mère est originaire d’Inde et son père, de Jamaïque.

L’allégation a été immédiatement réfutée par des spécialistes du droit qui soulignent qu’elle est née à Oakland, en Californie, et possède incontestablement la nationalité américaine. Cette preuve irréfutable n’a toutefois pas suffi à Donald Trump, qui avait déjà été le premier à instiller le doute sur la validité du certificat de naissance de Barack Obama, en 2008. Durant la campagne, le président américain n’a pas cessé de multiplier les attaques contre Kamala Harris, la qualifiant même de “monstre” à l’issue de son débat contre [le vice-président] Mike Pence.

Les attaques de Trump mettent en lumière un thème récurrent dans toute la carrière politique de Kamala Harris : Il n’est pas facile d’être une pionnière.

Des parents militants des droits civiques
L’engagement politique de Kamala Harris a débuté dès la prime enfance, ce qu’elle n’a pas manqué de rappeler durant la campagne.

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