Tchad : Kebir, Nendingar, Enock et Ahmat Hassan, n’optent pas pour le fédéralisme
L’association Think tank Tchad Notre Patrimoine, a organisé sa deuxième conférence débat ce samedi 11 décembre, au CEFOD à N’Djaména. Le thème débattu est : l’État unitaire décentralisé au Tchad est-il un échec et le fédéralisme est la solution ?
Le panel est constitué d’Emmanuel Nadingar, ancien Premier Ministre, Ahmat Mahamat Hassan, ancien ministre de la justice, Enock Djondang, juriste en développement et Kebir Mahamat Abdoulaye, économiste et spécialiste des politiques publiques. Autour de ce thème, les panelistes ont abordé plusieurs questions pendant plus de 4 heures du temps.
Pour Ahmat Mahamat Hassan, le Tchad est resté fortement centralisé depuis 1990 jusqu’à la conférence nationale souveraine de 1993. Et donc pour lui, les problèmes du Tchad ne sont pas liés à la forme de l’État, mais à la manière dont le pouvoir est conquis et géré.
Enock Djondang partage presque le même avis en mettant l’accent sur la citoyenneté comme problème majeur. Pour lui, les tchadiens ignorent ce que cela signifie réellement, parce qu’il y a encore des citoyens à part entière. Aussi, il a ajouté l’impunité et la mainmise étrangère comme facteurs aggravant les maux déjà assez nombreux.
Pour Kebir Mahamat Abdoulaye, président de Think tank Tchad, le fédéralisme n’est pas la solution idoine aux problèmes tchadiens. Il a défendu sa thèse en citant les États-unis et autres pays qui se sont développés non, pas parce qu’ils sont fédéralistes, mais grâce à leurs innombrables ressources.
Le débat était riche quant aux interventions de l’assistance qui l’a enrichie de fond.
Les panelistes ont presque tous été sous la même longueur d’onde quant-à la forme de l’État qui n’est pas le problème du Tchad en question.
Adoum Casimir Adjbane