SENAFET/JIF 2025 : « SENAFET 35 ans après, forces et faiblesses », au centre du débat
Dans le cadre des activités de la Semaine nationale de la femme du Tchad (SENAFET), un panel s’est tenu ce dimanche 2 mars 2025 à l’hôtel Radisson, sous le thème : « SENAFET 35 ans après, forces et faiblesses ».
Quatre (4) panélistes ont animé cette journée : la présidente du CELIAF, Marie YODOMNE, la conseillère du ministre de la Femme, Mariam TITIMBAYE, la directrice de SONEMIC, Nehoudamadji Naïlar CLARISSE, et la femme leader Madame Ndergué Damine Madjimbaye.
À tour de rôle, la première panéliste, Mariam TITIMBAYE, a présenté un bref historique de la SENAFET après 35 ans d’existence. « Beaucoup de femmes ne savent toujours pas ce que signifie réellement la SENAFET. Pour elles, cela se résume à attendre le mois de mars, puis c’est fini », a-t-elle regretté.
La deuxième panéliste, Naïlar CLARISSE, a souligné que la SENAFET a toujours été un espace d’échange, de renforcement des capacités et de réflexion, favorisant l’autonomisation de la femme tchadienne. « Cette semaine a également permis la naissance de nombreuses organisations féminines, offrant ainsi aux femmes des cadres de réflexion et d’action », a-t-elle ajouté.
Pour la troisième panéliste, Marie YODOMNE, l’accent doit être mis sur l’éducation des filles. « Aujourd’hui, il y a des avancées significatives en matière d’éducation des filles au Tchad. Il faut redoubler d’efforts et les sensibiliser davantage afin que cette éducation soit effective à l’échelle nationale, notamment en milieu rural », a-t-elle souligné.
Enfin, la quatrième panéliste, Ndergué Damine Madjimbaye, a mis en lumière les faiblesses de la SENAFET. « Beaucoup de filles ne parviennent pas à achever leur cursus scolaire à cause du mariage précoce. Plusieurs textes existent pour protéger les femmes, mais leur application reste problématique », a-t-elle déploré.
Mahamat Moussa Ahmadou