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Migration : « Le Tchad, champion dans la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations », OIM

Chaque année, la communauté mondiale se réunit le 18 décembre pour célébrer la Journée internationale des migrants afin de rappeler la réalité de la migration et l’importance des contributions sociales, culturelles et économiques des migrants dans leurs sociétés.

Le Tchad, l’un des plus grands pays d’Afrique centrale, est un carrefour qui attire les migrants et les voyageurs depuis de nombreux siècles, créant ainsi un riche patrimoine migratoire. L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) dresse une liste de huit (8) faits sur la Migration et la mobilité humaine au pays de Toumaï.

  1. Le Tchad possède l’une des plus longues frontières terrestres d’Afrique. Avec 5 968 kilomètres, la frontière terrestre du Tchad est la cinquième plus grande d’Afrique, qu’il partage avec le Cameroun, la République centrafricaine, la Libye, le Niger, le Nigeria et le Soudan. En tant que pays enclavé, le Tchad a créé des liens commerciaux vitaux avec ses voisins grâce aux migrations (temporaires, saisonnières et permanentes) au fil des siècles.
  2. La transhumance nomade est la forme de migration la plus courante au Tchad. Elle est pratiquée depuis des siècles et permet aux bergers de développer des alliances et des échanges avec les populations sédentaires. Cependant, les récentes perturbations dans l’accès aux ressources en raison du changement climatique et de la dégradation de l’environnement, ont créé des tensions entre les bergers et les agriculteurs.
  3. Le nord du Tchad, est un carrefour important caractérisé par de multiples schémas de mobilité, notamment la migration de travail des non Tchadiens et des Tchadiens d’autres régions du pays vers les zones minières, la transhumance saisonnière nationale et internationale, le commerce et la migration circulaire dans le triangle Tchad – Libye – Niger qui remonte à des siècles.
  4. Le Tchad a le deuxième plus grand nombre de réfugiés par habitant en Afrique. Selon le Global Change Data Lab, 28,75 personnes sur 1 000 au Tchad sont des réfugiés du Soudan, du Cameroun, du Nigeria ou de la République Centrafricaine.
  5. 381 289 personnes, soit 2,3% de la population tchadienne, est déplacée à l’intérieur du pays en raison de l’insécurité liée aux groupes armés non étatiques et aux effets du changement climatique dans la province du Lac au Tchad. La province accueille également 44 581 rapatriés et 19 346 réfugiés qui partent pacifiquement dans des communautés, camps ou sites d’accueil.
  6. Le Tchad, est le troisième pays le plus vulnérable au changement climatique dans le monde, selon Notre Dame Global Adaptation Initiative. Rien qu’en 2022, de fortes pluies ont entraîné des crues record des fleuves Logone et Chari, qui ont contraint plus de 181 000 personnes à fuir leur domicile dans la seule ville de N’Djamena, selon l’ONU. De même, la variabilité de la surface du lac Tchad au cours des 50 dernières années a profondément modifié les moyens de subsistance, obligeant les communautés riveraines à se déplacer à la recherche de meilleures conditions de vie.
  7. Le Tchad est un « pays champion » dans la mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations (PMM) et a fait des progrès significatifs dans le renforcement de son cadre institutionnel pour la protection des migrants depuis 2018, y compris en criminalisant la traite des personnes (2018).
  8. Selon une étude menée en 2021 par l’OIM et le gouvernement du Tchad, les membres de la diaspora tchadienne envoient 125 302 francs CFA (131 USD) par mois à leurs proches à N’Djamena, ce qui est supérieur au revenu mensuel moyen de 113 807 francs CFA (119 USD). Cela fait des travailleurs migrants de la diaspora et des transferts de fonds, un puissant levier pour le développement du Tchad.

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