Medias : Angal Toclock, la journaliste de la Télé Tchad qui a lavé l’honneur à Moundou
La cérémonie de bancarisation des recettes de la STE(Société tchadienne des eaux) à Moundou dans la province du Logone Occidental, a été entachée par un désagrément causé par une autorité publique, en la personne de Nagana NDjékila, secrétaire général de la Province.
Angla Toclock est une journaliste de la télévision nationale tchadienne, connue dans le milieu pour sa franchise dans les différents sujets abordés et le respect de l’éthique et de la Déontologie du métier de la presse.
Tout bascule quand elle a effectué le déplacement à Moundou, envoyée par sa hiérarchie pour la couverture de l’évènement.
Avant le début de la cérémonie, Angal prend place réservée aux medias. Quelques temps après, le Secrétaire General de la province fait son entrée, l’assistance se lève pour le saluer en sa qualité d’autorité publique.
Le chef de la province remarque entre les lignes de la foule qu’une jeune dame est restée assise. « Madame pourquoi tout le monde se lève, et vous ne vous levez pas. Sachez que je représente le chef de l’Etat ici » vocifère l’administrateur. La jeune journaliste se ressaisie et répond poliment se lève et dit « Monsieur le secrétaire général, je suis journaliste, en toute impartialité, je ne pourrais pas me lever, risque d’une prise de partie ; et nous jouissons d’un statut particulier».
Les activités ont débuté et la journaliste de la télévision a pu collecter les informations nécessaires pour son reportage.
Apres avoir rangé ses matériels, Angal Toclock s’est vue arrêter par la sécurité sur ordre du Secrétaire général Nagana NDjékila.
La journaliste de la télévison nationale a contacté le Directeur de la télévision Mbaydiguim Elon, selon ses témoignages, elle se réjouit que la hiérarchie a pu prendre ses responsabilités pour aboutir à sa libération après seulement 30 minutes de détention, elle dit être reconnaissante envers tous ses confères qui ont apporté leur soutien.
Angal Toclock dément également d’avoir rédigé une lettre d’excuse publique, bien que ce « Représentant » du Chef du l’Etat l’aurait demandé.
Par Toumaï Web Medias