Médias :Angal Tockloc, la journaliste de la Télé Tchad recadre ses détracteurs
Réaction Angal Toclock
Toute chose arrive parce que Dieu la permet. C’est la conclusion à laquelle je suis arrivée après ces deux semaines de réflexions. Quatorze jours durant lesquels, je n’ai fait qu’essuyer, dans le silence, mes larmes. J’étais dans l’incompréhension totale. Puisque, j’ai simplement voulu respecter ce qui m’a été enseigné pour l’exercice du journalisme : la neutralité. La neutralité qui, pendant des années, m’a permis de prendre du recul pour reporter les événements à leur juste valeur.
A la faveur de cet incident, moi, Angal Toclock, fille d’un enseignant, une certaine opinion m’a vouée à la vindicte populaire, parce que j’ai démontré par mon acte que je suis une personne incivique. Non, sachez-le, je suis respectueuse des lois de la république et de ses symboles. J’ai plus de 30 ans de vie et je n’ai jamais été condamnée pour un quelconque délit. Pendant mes tournages, je me suis tojours levée, Dieu seul sait maintes fois, pour honorer les symboles de la République.
Lors des discussions avec des amis, j’aime ironiser à dire que je suis frappée du bleu , jaune, rouge, et pour cette raison, j’appartiens au Tchad tout entier, et non singulièrement à ma communauté Kim.
De ce qui précède, ceux qui évoquent l’incivisme pour justifier mon arrestation à Moundou paraissent injustes à mon égard. Si jusqu’ici, j’ai refusé de me prononcer sur le sujet, c’est uniquement parce que je savais qu’en pratiquant le journalisme, je pourrais être mise aux arrêts, torturée ou humiliée. C’est la situation que j’ai vecu à Moundou ce 18 janvier 2020 et que je qualifie d’un simple incident. Un petit incident face à ma détermination d’nformer.
Par ailleurs, je demeure perplexe quant au génie du mensonge qui véhicule que j’aurais écrit une lettre d’excuse pour qu’on m’accorde la liberté. Disons que les mensonges n’engagent que ceux qui les croient. J’aurais préféré la mort si ma hiérarchie n’avait pas mené des actions pour ma libération. Il va falloir que les gens trouvent autre occupation que de parler de moi partout comme si je suis devenue le coronavirus.
Enfin, je me tourne vers vous, vous qui m’avez apporté soutien lors de cet incident. Qu’est ce que je peux vous dire d’autre que merci ? Merci pour ce soutien témoigné de toute part. Puisse Dieu vous bénir richement et qu’il permette que la paix revienne dans mon coeur. Pour emprunter cette phrase à un ami, »devant, c’est avant ». Angalement vôtre !
Réaction du journaliste Anga
Un intellectuel répond toujours tardivement et objectivement.
Sa maturité ressort du fait qu’elle minimise cette affaire en la qualifiant d’incident.
Elle est ce genre des journalistes qui travaillent selon la déontologie et éthique.