Génocide des Tutsis au Rwanda: Juppé reconnaît les erreurs de jugement de la France
Alain Juppé reconnaît dans les colonnes du Monde l’aveuglement de la France au début des massacres lorsqu’elle a dans un premier temps retiré ses troupes : « Nous n’avons pas mesuré que nous abandonnions des centaines de milliers de Tutsi promis à la mort….
Nous n’avons pas imaginé que nos forces auraient pu, à condition d’avoir le soutien des parachutistes belges, des commandos italiens, des marines américains, tous associés aux casques bleus, s’opposer aux tueurs, protéger les victimes. »Cet « acte de lâcheté internationale », comme il le qualifie, ne saurait exonérer la France de ses propres responsabilités, souligne l’ancien chef de la diplomatie française, qui rappelle qu’il a été le premier à utiliser le terme de « génocide » afin de « rompre un silence insoutenable ».
L’ancien chef de la diplomatie française pointe aussi ses propres responsabilités : « J’ai commis l’erreur de croire la réconciliation encore faisable en mai-juin-juillet 1994, alors que l’horreur du génocide déclenché en avril la rendait impossible. »
Alain Juppé n’en salue pas moins les conclusions toutes récentes des historiens de la commission Duclert. «