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Gabon : l’industrie du jeu vidéo en plein développement

C’est pour répondre à une demande de plus en plus croissante que Dorian s’est totalement consacré à la vente de gadgets et accessoires des jeux vidéo.

C’est à Libreville capitale politique et administrative du Gabon que le jeune homme a ouvert une boutique dans laquelle sont exposés des jouets, magazines et coffrets de différents jeux vidéo. Une activité rentable selon lui, et qui à terme, pourrait rapporter plus.

‘‘L’industrie des jeux vidéo au Gabon est encore à ses débuts. Donc on peut croire à son avenir. Il faudra juste être persévérant, innovant et tout, mais il faut surtout persévérer. Ce serait ça”, explique Dorian, vendeur d’accessoires de jeux vidéo.

Les revenus proviennent en grande partie de la population jeune, principale cliente de ces lieux qui commencent à être populaires dans le pays. Le marché prometteur fait malheureusement face à d’énormes défis dans un secteur encore méconnu qui est loin d’attirer les investisseurs locaux. Arnaud Angouanda est responsable de la salle de jeux GAMERZ.

“En général, ceux qui fréquentent la salle de jeux GAMERZ, c’est plus les jeunes, on va dire en moyenne entre 10 et 25 ans sinon, 30 ans. Les jeux vidéos demandent du matériel de très haut niveau et de qualité. C’est un matériel qui coûte cher. Moi je fonctionne en fonds propres, mais on a plus besoin de sponsoring pour compenser le fait que parfois, on n’arrive pas à être compétitifs sur ce qui se fait au niveau international”, fait remarquer l’entrepreneur.

Manettes en main, yeux rivés sur les écrans, Juste a la fièvre des jeux vidéo. Une passion qui va au-delà du simple jeu.

‘‘Quand je viens ici ce n’est pas seulement pour venir jouer aux jeux, mais c’est pour venir m’exercer sur ce qui peut être mon métier quand je serai grand. Pour moi, je viens toujours jouer ici parce que ça m’inspire et me donne des idées sur peut-être ce que je ferai dans l’avenir”, déclare le joueur de 16 ans.

Le marché africain du jeu vidéo est pour l’instant, l‘œuvre de quelques créateurs et concepteurs. C’est le cas de Guy Placide Ibouangue, concepteur de jeux en ligne. Ses créations, LBV RACE 1 et 2 ont déjà séduit un large public francophone avec près de 10 mille téléchargements de la première version. Il espère conquérir le marché gabonais grâce au téléphone mobile.

“LBV RACE c’est un jeu de course automobile qui se déroule dans
les rues de Libreville. Pourquoi dans les rues ? Parce que nous voulions une particularité à ce jeu. On ne verra pas ‘‘Did for speed’‘ dans les rues de Libreville par exemple. Donc il fallait que nous-mêmes les Gabonais, on s’approprie notre espace pour jouer là-dedans. C’est ce qui nous a plus motivés et c’est la particularité du jeu, que les gens se reconnaissent dans les rues de Libreville”.

Outre les investissements, de nombreux développeurs nationaux qui s’autofinancent préfèrent se tourner vers des moyens plus accessibles comme la création des jeux destinés aux téléphones et tablettes au détriment des consoles traditionnelles comme la PlayStation ou les ordinateurs de bureau.

Avec un peu plus de 2 millions de cartes-sim vendues chaque trimestre, le marché potentiel est énorme sur le continent. Un marché prometteur pour les développeurs locaux quand on sait que le Gabon comptait jusqu’à l’année dernière 3 millions d’utilisateurs mobiles.

Source: Africanews par Armelle Nga et Jean-Rovys Dabany

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