Éditorial : Confinement de la capitale, la machine de la mort est-elle activée ?
Il y a quelques jours, les autorités sanitaires ont fait cas de plusieurs personnes testées positives au COVID19, augmentant la liste et conduisant les autorités à prendre des mesures irréfléchies et violentes.
Vous le savez sans doute, le Tchad est un pays fragile politiquement et économiquement, pire, le tissu social semble se déchirer de plus en plus à cause, du laxisme de ces mêmes autorités où l’injustice sociale et la mauvaise gestion des ressources amplifient la misère d’une population déjà mourante.
Le chômage est galopant, environ 65% des tchadiens vivent au jour le jour, dans ce cas, pour la recherche du pain quotidien, chaque foyer doit faire les gymnastiques des petites activités pour subvenir aux besoins de sa famille.
Demander aux N’Djamenois de n’est pas sortir, c’est souhaiter une mort programmée, les décisions des pays développés ne devraient pas nous inciter à prêter allégeance à leur manière de faire, ils sont sans égal en Afrique.
Le coronavirus, quelque soit ses ravages n’est pas pire que la famine, la pauvreté, l’injustice ou tout simplement le sous développement.
Le Maréchal du Tchad, champion des guerres armées, devrait songer à gagner la guerre du développement et de la justice sociale, l’unique issue pour avorter toute impopularité.
Le Tchad, ce n’est pas la présidence, le secrétariat général du gouvernement ou les villas huppées des ministres et hauts cadres du pays, qui à leur actif disposent les conditions de se confiner pour une durée indéterminée.
Le gouvernement, en toute responsabilité et en tenant compte des valeurs républicaines revenir sur cette décision, rectifier les tirs, se concerter avec toutes les couches socioprofessionnelles pour aboutir à la prise des mesures réfléchies et coordonnées.
Toumaï Web Médias