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Économie: Olam relance la production des produits à l’huilerie de Moundou

Par Juda Allahondoum, le visionnaire:

A la faveur de la privatisation de la Cotontchad SN par la firme Singapourienne Olam, l’Huilerie de Moundou reprendra normalement sa production avant la fin l’année 2019.

De la révision des machines à l’approvisionnement en matière première, toutes dispositions techniques sont prises pour que les premiers litres d’huile végétale obtenue à base des graines de coton soient sur le marché, dès le début du mois de décembre 2019. Une bonne nouvelle pour les ménages tchadiens.

La faible production cotonnière de la campagne 2018-2019 n’a pas permis de faire tourner l’usine de fabrication d’huile végétale de Moundou, filiale de la Cotontchad SN. Cet arrêt, purement technique et organisationnel a donné lieu à des spéculations de tous genres. Il a fallu la sortie médiatique du Secrétaire général chargé du Commerce en février dernier, faisant le bilan de la campagne 2018-2019, pour faire taire les mauvaises langues. Cette année, les nouvelles sont rassurantes. L’Huilerie de Moundou reprendra effectivement ses activités, avec plus de vitalité et de vigueur. Les nouveaux patrons de la Cotontchad SN mettent du sérieux pour que cette usine, d’une ancienne génération, retrouve son élan et produise suffisamment de l’huile végétale pour la consommation des ménages tchadiens, obligés de consommer de l’huile aux origines douteuses. La matière première étant les graines de coton, il n’y a plus d’inquiétude à se faire quant au ravitaillement de l’usine. A propos, avec la campagne cotonnière en cours, la Cotontchad SN mise sur une production de plus 200 mille tonnes de coton graine. Il y aura donc suffisamment de graines de coton pour tourner l’Huilerie version Olam.

cotonnière en cours, la Cotontchad SN mise sur une production de plus 200 mille tonnes de coton graine. Il y aura donc suffisamment de graines de coton pour tourner l’Huilerie version Olam.

Selon les informations du chef de département de la Production d’huile végétale, Ing. Sougui Allanga, l’huilerie se prépare à recevoir cette année, 80 mille tonnes de graines de coton pour une production estimée à 12960 tonnes d’huile végétale. « De cette prévision, il faut retenir 5080 tonnes d’huile raffinée, soit 40% de la production et 710371 bidons de 20 litres d’huile semi raffinée. Nous avons prévu 60% de semi raffinée parce que c’est cette qualité d’huile que les Tchadiens préfèrent », informe Sougui Allanga. Pour supporter cette grande production en vue, deuxième après celle de la campagne 1996-1997 (96.000 tonnes), les équipes de maintenance composées des techniciens Tchadiens et expatriés, sont à pied d’œuvre depuis le mois d’août, pour remettre à niveau toutes les installations de l’Huilerie de Moundou.

Les travaux de révision se poursuivront jusqu’au mi-novembre 2019, pour que l’usine soit prête à démarrer effectivement en début décembre. Pour remettre à niveau les installations de l’Huilerie de Moundou, la Cotontchad SN a signé un contrat de prestation avec la société SPECTEC Group, d’origine indienne, expérimentée dans les installations et la maintenance des usines de production d’huile de coton. Depuis le 11 septembre dernier, une équipe des professionnels de ladite société est à Moundou pour les travaux de révision, afin d’adapter l’huilerie aux technologies nouvelles et d’augmenter sa capacité de trituration. Selon le directeur de l’Huilerie, « les travaux de révision sont à 55% au niveau des machines de fabrication d’huile, 60% au niveau du raffinage et 25% au niveau de l’énergie thermique et électrique ».

Des nouvelles machines. Le contrat de prestation qui lie SPECTEC Group et la Cotontchad SN intègre également l’installation des nouvelles machines de raffinage d’huile. Celles-ci acheminées par voie maritime, seront à Moundou fin décembre prochain ou début janvier 2020. « Nous aurons des machines fiables, qui nécessiteront moins de main d’œuvre et consommeront moins d’énergie contrairement à celles que nous avons actuellement qui sont d’une vielle génération.

Il est parfois très difficile de trouver les pièces de rechange pour leur maintenance», informe Sougui Alanga. « Si toutes les installations prévues dans le cadre de la remise à niveau de l’Huilerie sont faites, et que la production du coton suit, le Tchad sera suffisamment fourni en huile végétale de qualité », estime pour sa part, Jacob Djéténé. Outre l’huile végétale pour la consommation des ménages, l’huilerie de Moundou produira suffisamment cette année, du tourteau pour l’alimentation du bétail. « Les éleveurs peuvent se procurer du tourteau produit chez nous pour nourrir leurs troupeaux. Il y a des éleveurs qui vont au Cameroun, juste pour chercher du tourteau pour leurs bœufs, dromadaires. Nous allons tout faire pour répondre à leurs besoins », confie le directeur de l’Huilerie, Sougui Allanga. « Le président de la République qui a tracé une ligne claire pour la relance de la filière coton, fait du développement de l’élevage son cheval de batail. Il est de notre responsabilité, d’accompagner cette politique, en aidant les éleveurs à fournir une riche alimentation pour leurs bétails », complète Ibrahim Malloum, le Sg du Commerce.

Protéger l’environnement . S’inscrivant dans la politique mondiale de la protection de l’Environnement, les nouveaux patrons de la Cotontchad SN ont prévu la construction de deux stations d’épuration et de traitement des eaux usées. Une, au niveau des installations de raffinage et une autre, au niveau de celles de l’extraction. «Pour ce qui est des travaux de génie civil pour la construction de ces stations, le marché a été accordé aux entreprises locales. Une fois ces stations installées, aucun déchet ne sortira de l’usine. Nous allons traiter et réutiliser les eaux au sein de l’usine. L’eau traitée ira dans un bassin et servira à alimenter les douches, refroidir les machines, arroser les fleurs, etc… », informe le patron de l’huilerie de Moundou, Sougui Allanga qui précise que la construction de ces stations permettra à l’Huilerie de Moundou, de quitter le rang des industries des siècles anciens vers les nouvelles, répondant aux normes internationales. Il convient de rappeler que par le passé, il existait également un mécanisme de traitement des eaux usées de l’huilerie.

Deux bassins aménagés reçoivent les eaux usées, retiennent certains éléments lourds et en traitent les plus légers avant qu’elles ne soient déversées dans le fleuve.

Quid de la Savonnerie de Moundou. Aux arrêts depuis 2006, la Savonnerie de Moundou, restera encore fermée, le temps que les nouveaux patrons de la Cotontchad SN, trouvent une solution à sa relance de manière à pérenniser ses activités.

« Les installations actuelles sont vielles. Il faut de nouvelles machines ou réadapter celles qui sont là, à la nouvelle technologie. Un audit a été fait et il faut une bagatelle de 500 millions pour remettre les installations à jours. Pour le moment, la priorité est à l’Huilerie », informe Sougui Allanga.

Selon une étude du marché, les savons fabriqués par la Cotontchad étaient les plus prisés des Tchadiens à cause de ses vertus. Relancer la Savonnerie ne fera pas de mauvaises affaires à la Cotontchad surtout que pour tout le pays, aucune entreprise ne fabrique des boules de savon de toilettes ou de linge.

Juda Allahondoum, le visionnaire

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