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Drame de Mandakao : Les chefs traditionnels de deux Lognes réclament le départ des autorités locales

Face au Drame de Mandakao, les autorités coutumières de deux Lognes dénoncent leur marginalisation et exigent le retrait des autorités administratives et militaires de Dodjé pour une campagne de sensibilisation en faveur de la paix.

La tension reste vive à Dodjé, où les suites des événements tragiques survenus à Mandakao le 14 mai dernier continuent de secouer la société locale.

À l’initiative du président de l’Association nationale des autorités coutumières et traditionnelles du Tchad, Tamitah Djidingar, une rencontre s’est tenue ce 9 juin au centre Martin Luther King de Moundou entre les chefs de canton des deux Lognes pour aborder sans détour les enjeux autour de cette crise.

Dans un ton direct, les autorités coutumières ont exigé le départ immédiat des autorités administratives et militaires en poste à Dodjé, estimant que leur présence entrave les efforts de pacification. Selon elles, la présence de ces autorités ne favorise pas une bonne campagne de sensibilisation.

De l’avis des chefs traditionnels, lorsqu’il y a un conflit, ils sont souvent relégués au rang de simples exécutants. « Ce qui s’est passé à Mandakao est inédit dans le pays Ngambaye », ont déclaré les chefs traditionnels, appelant à une campagne de sensibilisation sur la cohabitation pacifique et la non-violence pour éviter la répétition d’un tel drame. Ils dénoncent également les intimidations et le mépris dont ils sont régulièrement victimes, regrettant d’être traités comme de « simples garçons de cour » au lieu d’acteurs de paix.

Face à cette situation préoccupante, le président Tamitah Djidingar a exhorté ses collègues à identifier les causes profondes de la crise de Mandakao et à formuler des propositions concrètes dans un document officiel. Ce dernier sera transmis au Médiateur national pour validation et engagement formel.

La réunion a également vu la participation active de plusieurs figures de la société civile, dont Mme Achta Djibrine Sy, présidente de la Coalition des femmes médiatrices, Asma Gassim, présidente de l’Association des Lamyfortains et N’Djaménois, ainsi que Marie Nanalbaye Koumandial, secrétaire générale de la coalition.

Alors que Mandakao panse encore ses blessures, les voix des autorités traditionnelles s’élèvent avec force. La paix durable passera par la reconnaissance de leur rôle dans la médiation et la cohésion sociale.

Mbaigoto Josué.

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