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Conflit à Kyabé : Attention, cette photo n’a rien à voir avec les événements

Vérification – Depuis quelques jours, un conflit meurtrier opposant des agriculteurs aux éleveurs s’est déclenché à Kyabé, dans la localité Mbarabé, département de Lac Iro, province du Moyen Chari.

Ce conflit a causé plusieurs blésées évacués et quelques morts. Pour l’instant, aucun bilan officiel n’a pas été notifié par les autorités administratives.

En effet, cette situation a frustré plusieurs personnes vivant au Tchad, particulièrement les internautes. Des nombreuses publications circulent sur les réseaux sociaux, notamment Facebook pour dénoncer ce qui se passe avec des photos qui heurtent la sensibilité.

Cependant, il y a une image utilisée qui n’a rien à voir avec le conflit en cours dans cette localité du pays.

L’image est lignée depuis le 11 février 202, montrant un homme tenant dans ses bras un bébé brulé.

Les recherches d’images inversée de Google montrent que l’image a été utilisée dans plusieurs sites et n’a aucun rapport avec le conflit de Kyabé dans le Sud du Tchad. L’image a été publiée le 11 février 2021, sur le site du CENTRE DE RECHERCHE JURIDIQUE ET SUR LES DROITS HUMAINS. La photo a été utilisée dans un article faisant état d’un enfant brûlé vif à Batibo, lors d’un conflit armé qui a frappé la région du Nord-Ouest du Cameroun.

Cette même image a fait l’objet d’une fausse information à Igangan, au Nigeria, d’où les internautes ont repartagé via un hashtag #June12Protest.

Ce même tweet partageait une affiche avec une image graphique d’un bébé prétendument brûlé par les bandits à Igangan, dans l’État d’Oyo au Nigeria.

Par ailleurs, il faut savoir que cette image a été tirée d’une vidéo de cet incident au Cameroun. Bien que retirée par Twitter, cette vidéo avait également été partagée sur Facebook le 12 février 2021.

Que conclure ?

L’image d’un bébé brûlé à Igangan, utilisée dans le conflit de Kyabé au Sud du Tchad est TROMPEUSE. Cet incident s’est produit à Batibo, au Cameroun, en 2021.

Moussa Tahir Mahamat Abballah, rédacteur en chef adjoint et responsable en charge de la vérification des faits.

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