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Ali Abdramane Haggar : «Les Tchadiens sont inquiets par ce qu’il n’y a que Dieu et le Président Deby»

Dans un débat organisé conjointement  par la Radio France Internationale (RFI) et la Télévision France24, sur les soixante ans d’indépendance du Tchad, quel bilan ?

Le journaliste Alain Foka a regroupé autour de lui, l’économiste Dr Ali Abderahmane Haggar, le journaliste et  Analyste politique Laldjim Narcisse, l’avocate  Nomaye Clarisse et Abderrahmane Ali Gossoumian président du CSAPR.

Environ 40minutes de débat, plusieurs sujets  d’actualités ont été abordés par les quatre invités, qui ne sont pas égaux du point de vue background et maturité dans la culture générale. 

A la question de la pauvreté et la gestion  des ressources pétrolières, l’économiste Ali Abderrahmane Haggar, ancien conseillé et secrétaire général à la présidence  a reconnu dans un langage franc les manquements.

«  Je dis honnêtement qu’on aurait dû mieux faire, la pauvreté s’est creusée, avec l’espoir qu’à suscité le pétrole.  On aurait dû gérer autrement la manne, mais je ne suis pas dans le genre pessimiste, je sais que y’a un  certains nombre de changement, il y’a un peu plus d’écoles, plus de centres de santé, plus d’accès à certains services publics ». déclare Docteur Ali avant de poser une inquiétude.

« C’est un autre sujet qui m’inquiète, c’est le démantèlement de l’unité nationale. En tant que membre de la mouvance du chef de l’Etat,  en tant qu’enseignant, je pense qu’il faut réussir à créer les conditions pour que l’incertitude ne sera pas la chose la mieux partagée. Il faudra que le Président s’engage dans la création des conditions pour que les alternances soient apaisées, il faut renouveler la classe politique, il faut penser à un dauphin intelligent, il faut créer les conditions pour que les dévolutions politiques du pouvoir soient pacifiques.  En Afrique centrale nous sommes les champions de la bêtise. Il faut imiter ce qui est imitable et là, de ce point de vue, un pays comme le Sénégal est imitable, on aurait aimé voir ça au Tchad avec un peu plus de certitude. »

« Et aujourd’hui les tchadiens sont inquiets, parce qu’il y’ a que Dieu et le Président. Et ça, ça ne doit pas être le propre d’une société humaine. »  Rappelle Ali Abderahmane Haggar.

L’économiste se justifie sur ce rappel,

« Je lui ai toujours dit (au Président Deby), je continue à lui dire, je lui ai écris. Par ce que moi je pense qu’être un vrai ami, c’est pouvoir dire la vérité. Il y’a des gens qui choisissent le présent et qui hypothèquent l’avenir, il faut qu’on soit capable de démentir les pronostics des chercheurs qui voudraient toujours voir le Tchad dans son rôle habituel (sudistes contres nordistes, musulmans contre chrétiens etc) ».

« Je pense que le Président de la République doit faire un grand effort, et les hommes politiques autour doivent l’aider pour que le Tchad ne soit pas  tout le temps entrain de revenir en 1960, 1963, 1975, 1980 non ! La préparation d’une alternance politique apaisée, civilisée rendrait un peu plus de crédits à un certains nombre des choses. Il ne faut pas s’enfermer dans la monotonie ». Conclu l’ancien Secrétaire Général à la Présidence

2 thoughts on “Ali Abdramane Haggar : «Les Tchadiens sont inquiets par ce qu’il n’y a que Dieu et le Président Deby»

  • août 12, 2020 à 5:32 pm
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    J’appelle pas ça de la trahison comme il le pense actuellement mais un acte de bravoure qui se reconnait en des vrais amis;cependant l’inquiétude des tchadiens sur le climat de suspicion (IDI et Dieu) est pour les tchadiens le retour de traite négrière.

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  • août 12, 2020 à 10:25 pm
    Permalink

    Bonjour j’avais suivi le débat les confrères ont dits la où touche ,,nous savons tous que en Afrique la politique qui est une sacerdoce n’est pas applicable puisque nous avons des gens qui accompagnent nos chef d’État font que pratiqué du griotisme

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