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Tchad justice : Les avocats de l’État accusent Succès Masra d’incitation à la haine après les violences de Mandakao

Lors d’un point de presse tenu ce 24 mai 2025 à N’Djamena, le collectif des avocats de l’État tchadien a accusé l’opposant politique Succès Masra d’incitation à la haine ethnique, le tenant pour moralement responsable des violences survenues à Mandakao le 15 mai.

Selon les avocats, un message audio attribué à M. Masra, largement diffusé sur les réseaux sociaux, aurait contribué à attiser les tensions ayant conduit à l’attaque meurtrière contre des civils peuls dans ce village de la province du Logone Occidental.

Le collectif affirme que ce message s’inscrit dans la continuité idéologique des propos haineux précédemment tenus par M. Masra, et que ces discours auraient préparé le terrain à l’attaque d’une extrême violence perpétrée contre les paisibles populations peules de Mandakao.

Les avocats ont annoncé que des procédures judiciaires sont en cours pour identifier et poursuivre les auteurs, co-auteurs et complices de ces actes. Ils ont souligné que, malgré la gravité des faits, la présomption d’innocence s’applique à tous les prévenus, lesquels bénéficient de toutes les garanties légales.

Les avocats de l’État tchadien poursuivent leurs accusations à l’encontre de Succès Masra, pointé comme instigateur idéologique d’un discours haineux à caractère ethno-politique ayant, selon eux, contribué à la tragédie.

Les avocats dénoncent l’impact dévastateur d’un audio largement diffusé, incitant à la haine et à l’extermination de certaines communautés. Ils affirment que le message continue d’être relayé par des groupes communautaires via les réseaux sociaux.

Sur le plan judiciaire, les avocats indiquent avoir été entendus le 19 mai 2025 dans le cadre d’une enquête préliminaire. Après auditions et garde à vue des prévenus, le parquet de N’Djamena a ouvert une information judiciaire. Le 3e cabinet d’instruction du tribunal de grande instance a été saisi pour enquêter sur l’affaire.

Ils insistent sur le respect strict de la procédure pénale et rappellent que tous les inculpés bénéficient de la présomption d’innocence. Le collectif dénonce aussi les tentatives de désinformation visant à détourner l’attention de la gravité des faits et à présenter certains accusés comme des victimes.

Enfin, les avocats réaffirment leur engagement à faire éclater la vérité, tout en rejetant toute instrumentalisation politique ou médiatique.

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