Koullamallah à Cherif M. Zène «Facile de prendre votre place, difficile de vous remplacer»
Discours intégral du nouveau Chef de département de la Communication, Porte-parole du gouvernement de transition, Abderaman Koulamallah, ce mardi 4 mai 2021, à l’Office des media audiovisuels (ONAMA), lors de sa prise de fonction.
Monsieur le Ministre Secrétaire Général du Gouvernement chargé de la Promotion du bilinguisme dans l’administration et des Relations avec le Conseil national de transition ;
Monsieur le Ministre sortant Chérif Mahamat Zène ;
Chers collaborateurs ;
Distingués invités en vos rangs et qualités respectifs, Mesdames et Messieurs ;
Nous voici rassemblés ce mardi 4 mai 2021 dans le cadre de la cérémonie de passation de service avec mon cher frère et ami Chérif Mahamat Zène désormais Ministre Des Affaires Étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger. Je lui renouvelle l’expression de mes sincères félicitations et lui souhaite bon vent dans la mission qui est désormais la sienne.
Aussi, le moment et l’occasion sont opportuns pour rendre Grâce au Tout Puissant ALLAH qui nous a permis de voir ce jour et qui guide toujours nos pas. Qu’Il en soit loué et qu’il continue à nous couvrir de sa bonne Grâce !
Mesdames et Messieurs,
Pour entamer mon propos, permettez-moi tout d’abord d’avoir une pensée affectueuse pour notre bien aimé défunt le Maréchal du Tchad Idriss Déby Itno qui nous a brutalement quitté et pour lequel je garde un souvenir amical et fraternel. J’ai été plusieurs fois son ministre et plusieurs fois son conseiller et un compagnon politique durant les 30 ans qu’il a passés à la tête du pays. Sa disparition nous renforce dans notre détermination de perpétuer le processus démocratique entamée le 1er décembre 1990 afin d’honorer le serment que ses compagnons lui ont fait afin de léguer à la postérité une démocratie plurielle et permettre aux Tchadiens d’ouvrir leurs fenêtres sur la liberté. Honorer sa mémoire c’est s’engager à faire encore plus dans la recherche de la réconciliation nationale et de l’unité, si indispensable pour les Tchadiens et pour lequel il a donné sa vie pour que nous vivions libres. Il restera à jamais dans nos cœurs.
Au moment de prendre mon service à la tête de cet important département, je voudrais en cette circonstance particulière, adresser mes sincères remerciements à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Président du Conseil Militaire de Transition, Chef de l’Etat, le Général de corps d’armées Mahamat Idriss Déby et lui exprimer ma profonde gratitude pour la confiance placée en ma modeste personne en me nommant Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement. Vous l’avez tous compris, cette nouvelle responsabilité que j’accepte avec enthousiasme se passe dans une période particulièrement délicate dans la vie de notre jeune nation. En acceptant d’être Ministre, Porte parole du Gouvernement, j’ai obéi à mon devoir, celui qui incombe à tous les Tchadiens de se rassembler et défendre notre patrie et de donner le meilleur de soi-même pour la réussite de cette transition si délicate et pourtant si importante pour que notre démocratie soit plus forte que les tentatives désespérées d’agression qui cherche à la déstabiliser.
Monsieur le Ministre Chérif Mahamat Zène, il est tellement facile de prendre votre place mais il me sera difficile de vous remplacer. Vous êtes un homme d’une qualité humaine incroyable, un diplomate chevronné, un serviteur passionné de l’Etat. Vos qualités inégalées font qu’aujourd’hui le président de la République vous appelle de nouveau pour conduire notre diplomatie et ce n’est pas le fruit du hasard quand un ministre est appelé plusieurs fois à occuper des missions aussi importantes. C’est la preuve de votre esprit de combat et votre engagement pour votre pays. Je vous souhaite bon vent et je n’ai aucun doute sur votre réussite et l’accomplissement avec brio de votre mission.
Toutesfois, Il me paraît utile de rappeler que l’institution dont la cause nous réunit ce jour a vu passer plusieurs Ministres à qui je rends hommage ici. Il n’est pas facile de diriger ce ministère et j’en ai conscience pour en avoir assuré plusieurs fois l’intérim dans les années 90.
J’ai été fonctionnaire à la direction de la presse filmée, journaliste à la radio Tchad et membre fondateur de l’Union des journalistes tchadiens (UJT). Ceci Pour vous dire que je me sens ici chez moi et j’ai un infini respect pour les journalistes tant de la presse privée que publique. J’ai conscience que vous êtes les grands oubliés de notre démocratie et votre rôle de fenêtre de la démocratie n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur malgré les efforts consentis de nos dirigeants.
Il me plairait donc de rendre un hommage chaleureux à tous mes illustres prédécesseurs car cela ne fait aucun doute que ce sont nos efforts individuels et collectifs qui ont contribué à faire les avancées qui sont aujourd’hui palpables.