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Burkina:Peu d’engouement à quelques jours de la fête de tabaski à Ouagadougou

L’Aïd El kebir, appelée fête de tabaski ou encore fête de mouton, est une fête très populaire qui marque la commémoration de sacrifice du Prophète d’Abraham. Au Burkina, comme dans certains pays musulmans en Afrique de l’Ouest, cette fête est une occasion des retrouvailles entre parents pour des sacrifices et des bénédictions. C’est aussi une période de générosité envers les plus nécessiteux. 

Cette année à quelques jours de la fête de tabaski, le climat s’annonce morose dans la capitale Burkinabé,  devenue de plus en plus pauvre, selon quelques citoyens interrogés .En dépit de tout, certains comptent fêter dans leurs villages. 

Rencontré à la gare routière de Cissin, ADAMA DIALLO originaire de Ouahigouya, une localité située à 180 km de Ouagadougou, explique que c’est une fierté et une obligation de fêter dans son village natale aux côtés de ses parents et amis. « Je suis obligé de fêter dans ma ville, parce qu’il y aura des sacrifices à faire pour les enfants. Il y a des rencontres familiales que je ne dois pas rater. »

Elhadji Mohamed Ouedraogo , père de famille ne compte pas habiller ses enfants à l’occasion de cette fête.  «C’est n’est pas un refus de ma part, qu’est-ce que je peux faire dans cette situation, je ne suis pas encore payé et je n’ai aucun sous en banque ».

Pour Ouattara Aminata, contrairement aux autres fêtes religieuses, le grand marché de Ouagadougou est moins animé. Assise devant sa boutique remplie des habits, les yeux rivés sur les passants, elle s’interroge, comment s’en sortir sur ce manque cruel de clients. « Les couts des produits ne sont pas chers, le problème est que les clients qui viennent n’ont pas d’argent. Nous sommes prêts à réduire les prix et même accorder des crédits».

Pour le moment, chacun prépare la fête à sa manière pour pouvoir célébrer cette fête avec moins de dégâts possible. Mais outre de ce manque généralisé d’argent, s’ajoute  aussi la cherté des produits de premières nécessiteux dans le pays. 

Par ISSA OUMAR ATIYE, Reporter  permanant de TWM en Afrique de l’Ouest.

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