Tchad/Médias : « Une journée de deuil et non de liberté de la presse », déclare Moussa Guedmbaye
À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Directeur de publication du journal en ligne Nouvelles.td, Moussa Guedmbaye, a dénoncé la situation des journalistes au Tchad. Il a appelé à la libération de ceux qui croupissent actuellement en prison.
Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.
« Aujourd’hui, Journée mondiale de la liberté de la presse, résonne comme un glas funèbre pour le journalisme tchadien. Au Tchad, la liberté de la presse est une illusion, une chimère constamment piétinée par des autorités qui affichent un mépris flagrant pour les journalistes. L’organe de régulation, censé garantir cette liberté fondamentale, s’est mué en un instrument de répression au service du gouvernement et du pouvoir en place.
Comment célébrer une journée dédiée à la liberté quand deux de nos confrères, Monodji Mbaindiguim Olivier et Alhisseine, croupissent injustement en prison, victimes d’une justice aphone et d’une procédure au point mort ? Leur incarcération est une tache indélébile sur la conscience de notre nation, un symbole criant de la négation des droits les plus élémentaires.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette situation inacceptable. Nous refusons de nous taire face à cette oppression.
Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de Monodji Mbaindiguim Olivier et d’Alhisseine. Nous appelons la communauté nationale et internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et tous les épris de liberté à se joindre à notre indignation.
Il est impératif que cesse cette persécution des voix libres au Tchad. La liberté de la presse n’est pas un luxe, mais un pilier essentiel d’une société démocratique et éclairée. »
Moussa Guedmbaye