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Tchad : L’agression du Président de la Cour suprême : un crime ou une manipulation politique ?

Le lundi 19 février 2024, un événement troublant a ébranlé la Cour Suprême du Tchad, pilier de la justice dans le pays de Toumaï. Samir Adam Annour, président de cette institution, aurait été agressé par des individus armés non identifiés, du moins selon les informations divulguées par le Président de Transition, Général Mahamat Idriss Deby et relayées par plusieurs médias locaux.

De plus, la rapidité avec laquelle cette information a été relayée par divers médias en ligne et sur les réseaux sociaux interpelle. Avec le recul et a tête posée, des éléments ont incité les internautes tchadiens à exprimer leurs points de vue selon leur propre analyse.

Aussi, le Président de la Transition, Mahamat Idriss Deby Itno, a réagi sur les réseaux sociaux via ses comptes officiels. Sa promptitude à condamner l’attaque et à la qualifier de « grave atteinte à la République », est certes normale et logique puisqu’il s’agit du troisième pouvoir, « le judiciaire », touché. Cependant, certains commentaires remettent en question la nature réelle de l’incident.

Sans compter, les mesures prises dans la foulée à savoir, fouiller les voitures à vitre teintées dans les différentes rues de N’Djaména, après les supposé tirs à la Cour Suprême alimentent les suspicions entre les images circulant réseaux sociaux et la spontanéité de l’attaque sur Samir Adam Annour.

Cette réaction vigoureuse des autorités soulève la question de savoir si elles avaient anticipé un tel événement, en lien avec l’actualité politique récente, notamment la crise au sein de quelques partis politiques.

Pourquoi des individus cherchent-ils à nuire au président de la plus haute juridiction du pays ? L’agression de Samir Adam Annour est-elle un coup monté ? Comment la sécurité du bâtiment abritant le troisième pouvoir a-t-elle failli ? Telles sont les interrogations qui tourmentent l’esprit du citoyen lambda.

Il est clair qu’il y a des incohérences dans le récit de l’agression de Samir Adam Annour, président de la Cour Suprême. En recoupant les différents éléments, on se rend compte que dans la nuit du dimanche au lundi, le bureau du greffier en chef de la Cour a été cambriolé et saccagé sans qu’un seul objet ne soit emporté d’après les sources de la Cour Suprême.

Le service de sécurité a fait le constat à 6h du matin et informé sa hiérarchie dans la foulée. Cela soulève des questions sur l’heure exacte de l’agression de Samir. Il est peu probable que cela se soit produit le lundi matin à 6 heures. Déjà que le bureau montré sur les images circulant n’étant pas celui du président de la Cour Suprême mais celui du greffier en chef, la chronologie des événements est à mettre en doute. Puisque, les éléments du décor semblent identiques, ce qui suscite des doutes sur la véracité de la situation.

Il est donc légitime de se demander si l’agression de Samir Adam Annour s’est réellement produite comme rapporté, ou s’il y a eu des manipulations dans la diffusion des informations. A-t-il été vraiment agressé au bureau ou ailleurs ? Certaines sources rapportent que des tirs ont effectué vers son domicile, mais quand exactement ? Et pourquoi cambriolé et saccagé le bureau du greffier sans rien emporter ?

Les circonstances entourant cet incident sont floues et exigent une enquête approfondie et une analyse minutieuse pour révéler la vérité derrière ce mystérieux événement. En temps normal, c’est le rôle du Procureur de la République d’initier une enquête indépendante pour déterminer les responsabilités.

La Rédaction

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