Société : À N’Djamena, les « Sidal al-mé », maillons indispensables d’accès à l’eau dans plusieurs quartiers
À N’Djamena, où l’eau potable reste toujours inaccessible dans certains quartiers et/ou où certains n’ont pas de robinet chez eux, les colporteurs d’eau, appelés localement « Sidal al-mé », jouent un rôle central. Munis de dizaines de bidons de 20 litres sur des charrettes, ces travailleurs sillonnent les rues pour desservir les ménages non raccordés au réseau d’eau.
Dans plusieurs quartiers, des habitants de la capitale dépendent de leur service pour s’approvisionner. Leur activité, exigeante physiquement, représente souvent leur seule source de revenus.
Les tarifs varient en fonction des zones. À Chagoua, trois bidons reviennent à 100 FCFA, tandis qu’à Ndjari, un seul coûte 50 FCFA. Une différence justifiée par les distances parcourues et les efforts fournis. Saleh, porteur depuis 12 ans, confie : « C’est un travail épuisant, mais il me permet de faire vivre ma famille. » Pour les bénéficiaires, leur aide est précieuse. « Grâce à eux, nous avons de l’eau tous les jours », témoigne Haoua, habitante d’Amriguebé.
En attendant des solutions durables en matière d’infrastructures, les « Sidal al-mé » restent incontournables pour garantir l’accès à l’eau à N’Djamena.
TWM/ Chaïbo Issa Chaïbo