N’Djamena : Le maïs grillé, une tradition culinaire en saison pluvieuse
Malgré les averses de la saison, les rues de N’Djamena, notamment autour du rond-point Travaux à Farcha, s’animent chaque jour d’une odeur familière et réconfortante : celle du maïs grillé. Fidèles à ce rendez-vous culinaire de la saison des pluies, vendeurs et clients se retrouvent autour de ce mets populaire.
Sous des abris de fortune ou simplement protégées par des parapluies, les vendeuses de maïs bravent les intempéries pour maintenir leur activité.
Armées de fourneaux artisanaux, elles grillent les épis avec soin, attirant les passants qui s’arrêtent volontiers pour savourer ce plat simple mais goûteux. « C’est notre gagne-pain. Même sous la pluie, nous devons vendre », confie Edith, une vendeuse installée à Farcha.
Acheminé depuis les villages périphériques de la capitale, le maïs reste l’un des aliments de rue les plus prisés. Peu coûteux, nourrissant et apprécié de toutes les couches sociales, il constitue une alternative économique pour de nombreuses familles. « Rien ne vaut un épi bien chaud après une longue journée », témoigne Ali, un client fidèle.
Bien plus qu’un simple en-cas, le maïs grillé illustre la résilience des petits commerçants face aux aléas climatiques et symbolise l’esprit de convivialité qui caractérise la capitale tchadienne. Dans chaque épi servi, c’est un peu de la chaleur humaine de N’Djamena qui se partage.
TWM / Alnoudji Carlos, stagiaire