N’Djaména : Excès de vitesse, imprudence, les camions bennes sèment le désordre

Utilisés pour le transport des briques, du gravier et du sable, les camions bennes sillonnent à longueur de journée les avenues, rues et ruelles de la capitale pour livrer les commandes de leurs clients. Ces gros porteurs contribuent ainsi, à leur manière, à faciliter la tâche aux populations.

Mais malheureusement, les conducteurs de ces camions foulent au pied le code de la route, priorisant ainsi le nombre d’aller-retour qu’ils doivent maximiser afin d’empocher beaucoup d’argent. Leur souci premier est donc l’argent qu’ils peuvent se faire en journée.

Dans le souci de garnir leurs portefeuilles, ces derniers se livrent à une conduite maladroite, ignorant complètement les autres usagers de la voie publique. Avec des bâches très mal posées pour couvrir le sable et le gravier qu’ils transportent, les piétons, cyclistes et motocyclistes n’ont que les paires de lunettes pour se protéger les yeux.

Tels les fraudeurs cherchant à échapper aux douaniers, les conducteurs doublent les engins à vive allure, sans prendre les précautions nécessaires et beaucoup de camions bennes ont des freins qui tiennent à peine.

Il ne se passe pas un seul jour sans apprendre les accidents de circulation causés par ces derniers, causant des dommages sur des personnes, les poteaux électriques, les garde-fous ou encore sur des maisons.

À N’Djaména, les camions bennes sont à l’origine de plusieurs décès de voie publique, écrasant sur leur passage piétons et motocyclistes tous les jours.

Les autorités communales et celles en charge de la circulation routière doivent se réveiller avant qu’il ne soit trop tard ! Elles doivent rappeler à l’ordre les propriétaires et les conducteurs des camions bennes.

Adam Ramadane Ibrahim