Moyen-Chari : Ouverture d’un atelier de trois jours pour évaluer le système de santé
Les autorités provinciales du Moyen-Chari, en collaboration avec les responsables de la santé publique, ont ouvert ce 28 août 2025, au Palais des Arts et de la Culture Ngarta Tomalbaye, un atelier de trois jours consacré à l’évaluation du système de santé.
L’objectif est de renforcer la lutte contre les maladies, de réduire la mortalité maternelle et infantile, et de contenir l’épidémie de choléra qui menace plusieurs provinces.
Dans son allocution, le secrétaire général de la province, Fidèle Kodé Ngolo, a souligné que cette rencontre ne se limite pas à un exercice technique, mais constitue un moment d’échanges francs pour identifier les acquis, relever les insuffisances et définir de nouvelles perspectives. Il a rappelé les priorités sanitaires du gouvernement : l’éradication de la poliomyélite, l’élimination du ver de Guinée, la lutte contre le paludisme, la malnutrition, le VIH/SIDA, la tuberculose et les maladies chroniques.
Face au choléra, il a exhorté les acteurs de santé à renforcer la prévention, la sensibilisation et la surveillance, tout en insistant sur la nécessité d’une mobilisation collective.
De son côté, le délégué intérimaire de la Santé publique, Kladoum Ali Masali, représentant le ministre, a exprimé sa gratitude envers les autorités et les partenaires pour leur soutien constant. Il a précisé que cette revue à mi-parcours met un accent particulier sur la santé de la femme, la vaccination, la lutte contre le VIH/SIDA, la gestion des médicaments et la surveillance épidémiologique.
Rappelant la gravité de la mortalité maternelle et infantile – l’une des plus élevées au monde – il a fixé l’objectif de ramener ce taux à 500 décès pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030. Il a aussi mis en garde contre le choléra, « maladie évitable mais redoutable », qui appelle à plus de vigilance, à un meilleur accès à l’eau potable et à un engagement communautaire accru.
Ces assises, prévues pour trois jours, sont perçues comme une étape décisive pour tracer une feuille de route ambitieuse et réaliste. Autorités, partenaires et acteurs locaux s’accordent à dire que l’unité et la volonté collective sont la clé pour bâtir un système de santé inclusif, résilient et répondant aux attentes des populations du Moyen-Chari.
Ndilbè Appolinaire