fbpx

Littérature : Mahamat Saleh Haroun dédicace son ouvrage intitulé « Ma grand-mère était un homme »

L’écrivain et réalisateur, ancien ministre de la Culture, Mahamat Saleh Haroun, a présenté ce 3 avril, dans la salle des conférences de la Bibliothèque Nationale, son ouvrage intitulé « Ma grand-mère était un homme ». Il s’agit d’une œuvre qui traite de l’image d’une femme ayant défié le patriarcat dans les années 40.

Ce livre, édité aux éditions Stock dans la collection des Nouvelles du réel en septembre 2024, est composé de 230 pages et imprimé sur du papier journal. Il comprend 51 chapitres intitulés Haroun, Kaltouma et Mahamat.

L’écrivain Brahim Guihini Dadi, dans sa présentation, a indiqué qu’il faut lire le roman avant de pouvoir se faire une idée du titre. Le personnage principal, Kaltouma, est décrite comme la première féministe du Tchad. Pendant vingt ans, Kaltouma disparaît. Née dans un village sous colonisation française, sa vie bascule lorsque son mari est enrôlé dans les forces françaises contre le nazisme.

« Elle laisse derrière elle son fils unique, qui passera sa jeunesse à lui écrire des lettres qu’il n’enverra jamais. En remontant le fil de ce destin de femme, véritable roman d’aventures sur une terre de soleil et de sang, son petit-fils, Mahamat-Saleh Haroun, dresse une fresque intime de l’histoire emmêlée du Tchad et de la France », a indiqué Brahim Guihini Dadi, critique littéraire et écrivain.

Lorsque celui-ci rentre vivant de la guerre en 1945 et annonce son désir de prendre une seconde épouse âgée de 13 ans, Kaltouma s’enfuit à cheval dans le désert après avoir signifié à son mari qu’elle le divorce. Si elle a été comparée à un homme, c’est parce qu’elle fait des choses réservées aux hommes pendant cette période, soutient le présentateur et critique littéraire Brahim Guihini Dadi.

« Je me souviens de la vie de ma grand-mère telle qu’elle me l’avait racontée. Peut-être pas dans sa globalité, mais ce qu’elle a bien voulu me confier : les peines et les souffrances, mais aussi les joies et les petits bonheurs savourés. Elle m’a parlé de son inébranlable combat pour demeurer libre à une époque où les femmes étaient réduites au silence, dévolues au rôle de simple procréatrice et rien d’autre », a laissé entendre l’auteur Mahamat-Saleh Haroun.

Réalisateur et écrivain, Mahamat Saleh Haroun est né en 1961 à Abéché, au Tchad. Il a été ministre de la Culture de 2017 à 2018. Ses films ont été primés à la Mostra de Venise et il a obtenu le prix du jury au Festival de Cannes pour Un homme qui crie. Il a publié aux éditions Gallimard Djibril ou les ombres portées (2017) et Les Culs-Reptiles (Prix Jean-Cormier 2023).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *