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Justice :Les Magistrats Tchadiens répondent au Ministre de la sécurité Publique

Le Secrétaire Général du Syndicat des Magistrats Tchadiens (SMT) a fait un point de presse ce 13 mai 2022, au Palais de la justice dans le 8ème arrondissement.

Dans son intervention, le SG du Syndicat des Magistrats Tchadiens, Djonga Arrafi informe que l’on assiste à une campagne de dénigrement contre l’institution judiciaire. Campagne qui, selon lui, tantôt provenant de milieu et des horizons divers, tantôt provenant des voies autorisées.

Cette situation s’est soldée malencontreusement par la mort d’un collègue et plusieurs cas d’agression physique sur les Magistrats.

Selon lui, le comble vient d’être atteint par la sortie médiatique au demeurant maladroite du Ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, attribuant la cause de l’insécurité dans les villes tchadiennes, à une défaillance du dysfonctionnement de l’appareil judiciaire.
«Face à cette préoccupation, la conception que fait cette autorité de la justice tchadienne appelle de notre part de réponse : La justice est un pouvoir à part entier et ne saurait tolérer les agissements d’une autorité exerçant sous la hiérarchie du pouvoir exécutif», a-t-il déclaré.
Et il poursuit en soutenant que les magistrats exercent leur métier suivant un serment qu’ils prêtent devant Dieu, toute autre considération ne peut nullement affecter leur intime conviction. «D’ailleurs, c’est le lieu de rendre aux juges tchadiens un vibrant hommage pour les services qu’ils ne cessent de rendre aux peuple et au nom duquel la justice est administrée et distribuée.»

Aussi, le SG a rappelé que le manque de professionnalisme des forces de Sécurité ne doit aucunement justifier un acharnement contre la justice.

«Chercher à cacher ses tares en semant l’équivoque et de doute dans la conscience des tchadiens sur la justice est non seulement intolérable mais blâmable du point de vue pénal.», a-t-il condamné

A entendre les magistrats, la solution au problème de la justice tchadienne ne se trouve ni dans les invectives proférées, ni dans les critiques subjective mais plutôt dans le sens de responsabilité imparti à chacun afin de redorer son blason.

Abdel-latif Mahamat Ibet

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