JIFA : Le Tchad réaffirme son engagement pour une participation accrue des femmes aux instances de décision
À la veille de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA), célébrée chaque 31 juillet, le Secrétaire général adjoint du ministère de la Femme et de la Petite Enfance, Chérif Allatchi Galma, a livré une déclaration dans laquelle il a rappelé l’importance historique et symbolique de cette journée pour l’Afrique en général, et pour le Tchad en particulier.
Instituée par le Fonds des Nations Unies pour les Femmes (UNIFEM) à l’issue de la conférence de Dar Es Salam (Tanzanie) en 1962, la JIFA trouve son origine dans la volonté des femmes africaines, fraîchement sorties de la colonisation, de fédérer leurs efforts pour mieux faire entendre leurs voix. Cette initiative a conduit à la création de l’Organisation Panafricaine des Femmes (OPAF) en 1974, qui a fixé la date du 31 juillet comme Journée de la Femme Africaine.
Depuis cette époque, l’OPAF reste active dans les domaines du développement social, économique, politique et culturel. Elle s’investit également dans la mémoire collective en commémorant notamment le génocide rwandais de 1994, en hommage aux femmes et enfants victimes de cette tragédie.
Le Tchad, quant à lui, célèbre la JIFA depuis 1995. Une occasion annuelle de réaffirmer son engagement dans la lutte contre toutes formes de discriminations touchant les groupes vulnérables, notamment les femmes et les enfants. À travers des thèmes ciblés, les autorités entendent sensibiliser les décideurs et la population à un changement de comportement en faveur du développement humain durable.
Pour l’édition 2025, le thème retenu au niveau national est : « Les enjeux de la participation des femmes aux instances de prise de décisions ». Selon Allatchi Galma, ce choix s’inscrit dans la droite ligne de la volonté politique affichée par le Président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno, à travers l’ordonnance N°12/PR/2018 instaurant un quota de 30% de représentation féminine dans les fonctions électives et nominatives. Un décret d’application (N°0433/PR/MFPPE/2021) précise les modalités de mise en œuvre et prévoit un mécanisme de suivi.
Le Secrétaire général adjoint a appelé à intensifier les efforts de plaidoyer et de sensibilisation afin de garantir une application effective de ces textes et de promouvoir les droits des femmes, en particulier en matière de lutte contre les violences.