Humanitaire : Plus de 1,2 million de réfugiés soudanais en détresse, l’alerte est lancée
Depuis le début de la guerre au Soudan, environ 13 millions de personnes ont été déplacées, dont 4 millions vers les pays voisins. Le Tchad en accueille plus de 1,2 million, faisant face à un afflux sans précédent de réfugiés soudanais.
Fuyant les atrocités d’El-Fasher et du camp de Zamzam surtout : viols, exécutions publiques et pillages les survivants décrivent des scènes d’horreur. Moussa Mansour Issa, réfugié, témoigne : « Seul Dieu peut comprendre ce que nous avons vécu. À Zamzam, on est restés cachés trois jours au milieu des combats. C’était l’enfer. »
Depuis fin avril, 46 000 nouveaux arrivants ont été installés dans un camp de fortune à Tiné, à 180 km d’Adré. Isolé et sous-équipé, ce site peine à répondre aux besoins de base.
Mariam Ahmat Adam confie : « Les Tchadiens nous ont bien accueillis, mais nous n’avons presque rien. La nourriture manque cruellement. »
Le Programme alimentaire mondial (PAM), via son coordinateur régional Shaun Hughes, tire la sonnette d’alarme :
« C’est une crise humanitaire régionale. Sans financements urgents, l’aide pourrait s’arrêter. Ces gens méritent une protection, pas davantage de détresse. »
Malgré l’ampleur des besoins, les financements restent dérisoires : seulement 13 % des fonds requis ont été reçus en 2025. Les États-Unis, qui avaient contribué à hauteur de 39,3 millions de dollars en 2024, n’ont versé que 6,8 millions cette année.
L’appel est lancé à la communauté internationale : sans action rapide, des milliers de vies restent en suspens.
Avec Africanews