Déontologie policière : Plus de 13 milliards de FCFA pour un projet de sécurité intérieure
Le Ministre de la Sécurité Publique et l’Immigration, Dokony Adicker a lancé officiellement ce 2 mars 2022, le Projet d’Appui à la mise en place et au développement de l’Observatoire de la Violence, de la prévention de la Criminalité et Déontologie Policière.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans l’amphithéâtre Idriss Deby ITNO de l’ENA du Tchad, en présence du chef de la délégation de l’Union Européenne, du Directeur Général de l’ENA et plusieurs autres personnalités.

Ce projet a pour objectif de contribuer à la réduction et à la dissipation du climat de l’impunité et de l’insécurité grâce à l’offre de la sécurité comme un bien public de qualité, qui répond aux besoins des citoyens.
Le coordonnateur du Projet, par ailleurs Directeur Général de l’ENA, Sanoussi Hassana Abdoulaye, a d’abord remercié la délégation de l’union européenne pour son appui dans la mise en œuvre de ce projet. Il a aussi rappelé que l’ENA a pour mission d’assurer la formation initiale, le recyclage et le perfectionnement des agents de l’État.
Le chef de la délégation de l’Union Européenne a quant à lui, expliqué que l’union européenne finance le projet d’appui à la réforme de la sécurité intérieure au Tchad, pour un montant de plus de 13 milliards de FCFA. Il également rappelé l’engagement et le soutien de la délégation de l’union européenne dans le cadre de la sécurité intérieure au Tchad.

Lançant officiellement le projet, le ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration Dokony Adicker, a situé le contexte général ayant conduit à la mise en place de cet observatoire.
« Ce vaste territoire partagé entre le monde arabo-musulman et l’Afrique centrale est aujourd’hui à divers problèmes tant sur le plan sanitaire, économique, politique que sécuritaire. L’éthique et la déontologie devraient aider ses actions. Les forces de défense et de sécurité ne sont pas trop respectées, laissant place à toute forme des dérives sécuritaires. Ceci crée souvent des rapports très difficiles entre les forces de défense et de sécurité et la population ». A-t-il expliqué.

Ce projet financé par l’union européenne à travers le PAASIT, sera piloté par le consortium composé de l’ENA, le Centre d’Études et de Recherches sur la Gouvernance, les Industries Extractives et Développement Durable(CERGIED) et le Centre de Recherches en Anthropologie et Sciences Humaines (CRASH)
Ahmat Adoum Moussa