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Crise soudanaise : Les voitures dérobées au Soudan font le bonheur des tchadiens

En guerre civile depuis avril 2023, la crise soudanaise apporte derrière elle ses lots des conséquences sur les pays voisins. Entre déplacement des populations et des massacres commis un peu partout, la guerre entre l’armée soudanaise du Général Al-Burhan et les Forces de Soutien Rapide continue à s’intensifier.

Le Tchad qui partage une longue frontière avec le Soudan n’est pas du reste dans cette guerre civile. En effet, le pays accueille des centaines de milliers de réfugiés sur son territoire depuis avril 2023 créant une crise sécuritaire et humanitaire sur ses frontières Est.

Cette situation a fait pousser les autorités à accroître la vigilance sécuritaire sur sa frontière afin d’éviter tout débordement de ce conflit sur le sol tchadien.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Toute guerre fait des malheureux certes mais il y a ceux qui profitent pour accroître leurs affaires. Face aux frontières poreuses entre les deux pays, certaines personnes font du business.

En effet, le chaos soudanais est nouveau gagne pain du grand banditisme entre les deux pays. Les voitures 4×4 ramenées depuis le Soudan, la plupart du temps dans des  circonstances douteuses sont visibles sur le marché automobile tchadien.

De Tiné dans le Wadi-Fira à N’Djamena en passant par Abéché et Adré dans le Ouaddaï, des voitures de types Prado, Fortruner, Hilux et bien d’autres, volées sur le territoire soudanais sont revendus. Certains véhicules revendus, ont leurs impact des balles et d’autres signes sont visibles.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos amateurs montrent au quotidien les braquages dont font les groupes armés sur des civiles afin d’emporter leurs 4×4. Plusieurs sources contactées dans l’Est du pays disent que les voitures de type Prado, Fortrunner and autres inondent le marché d’Abéché et Tiné où elles sont vendues à prix cassés.

Cependant, à N’Djaména dans certains parks automobile, de Prado de type 2021 ou 2022 peuvent être retrouvé entre 10 et 16 millions dépendant de l’Etat de la carrosserie. Une chose jadis impossible surtout avant que la guerre ne se déclenche au Soudan.

D’autres voleurs en collaboration avec leurs complices ramènent les véhicules à N’Djaména avant de les exportés vers le Cameroun ou le Nigeria. Face à la faillite de l’Etat soudanais, les victimes sont dans l’impossibilité de lancer un avis de vol qui aurait pu permettre à l’interpol de les retrouver dans d’autres pays.

Ces voitures d’origine douteuses ne viennent pas sans la complicité de certains agents de l’Etat. Pour pouvoir les ramener jusqu’à N’Djamena, les voleurs et receleurs soudoyent des fonctionnaires afin d’obtenir des documents leurs permettant de se déplacer en toute légalité. Choses qui rendent la tâche plus difficile aux agents de sécurité dans la traque de ses individus.

Cette situation n’est pas nouvelle, lors de la guerre civile libyenne, le Tchad avait connu la même choses avec des voitures d’origine douteuses revendus sur le sol tchadien.

Il est urgent de mettre en place un système de traque décentralisé et Inter-Etats afin de traquer les voitures volées mais aussi de faire un recensement du park automobile du pays.

Toumaï Web Médias

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