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Tchad : Un plan routier ambitieux de 7 000 km annoncé, les financements restent incertains

Le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et de l’Entretien routier, Amir Idriss Kourda, a présenté ce jeudi 11 septembre, dans les locaux de son département, le bilan de ses six premiers mois de mandat, ainsi que les résultats d’une mission de supervision menée dans plusieurs provinces.

L’objectif est de dresser un état des lieux des infrastructures et de relancer le programme national de 7 000 km de routes annoncé par le président Mahamat Idriss Déby Itno.

Entre le 19 juillet et le 8 août, le ministre a parcouru les provinces du Wadi Fira, de l’Ennedi, du Borkou, du Tibesti, du Batha, du Lac, du Kanem, du Hadjer Lamis et du Chari-Baguirmi. Ces visites ont permis d’évaluer l’état des routes, d’identifier les zones critiques pendant la saison des pluies et de recueillir les doléances des populations. « L’entretien et l’aménagement des routes rurales restent une demande récurrente », a-t-il souligné.

Parmi les projets annoncés figurent le bitumage des axes Abéché–Amzoer–Guéréda–Iriba–Amdjarass, Ngouri–Mao et Massakory–Chadra. Des travaux d’entretien et de balisage sont également programmés dans le nord du pays, tandis que les études du corridor transafricain Amdjarass–frontière libyenne devraient s’achever d’ici fin 2025.

À N’Djamena, 150 km de voiries urbaines sont en cours de modernisation, dont 36 km déjà livrés, notamment sur l’avenue Charles de Gaulle.

Malgré ces avancées, le ministre a alerté sur le manque de ressources : « Sans financements adéquats, les projets structurants ne pourront ni être lancés, ni menés à terme », a-t-il averti. Il appelle à une combinaison entre budget national, partenariats publics-privés et appuis des bailleurs internationaux.

Le ministre a également plaidé pour que son département gère directement les crédits d’investissement sectoriels, afin de renforcer « efficacité et transparence », et a dénoncé les comportements inciviques qui accélèrent la dégradation des routes : surcharge des camions, extraction illégale de sable et non-respect des normes par certaines entreprises.

Ce vaste plan s’inscrit dans la stratégie « Tchad Connexion 2030 », qui sera présentée lors d’une table ronde à Dubaï en novembre prochain, où le gouvernement espère obtenir des financements pour 24 projets structurants.

TWM / Abakar Adoum Soumaine

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