Tchad : Les travailleurs des sociétés sous-traitantes pétrolières dénoncent une injustice sociale
Les travailleurs tchadiens employés par les sociétés sous-traitantes du site pétrolier de Komé 5 notamment : IMI, CIS, TRACTAFRIC, BIBO, TORNADO, TES et GARANTIE, exigent l’application immédiate de la convention collective type branche du secteur pétrolier, pourtant légale, en vigueur et contraignante.
Réunis ce samedi 26 juillet 2025 à la Bourse du Travail de N’Djamena, ils ont exprimé leur mécontentement à travers un point de presse animé par leur porte-parole, Kadjimbaye Patrice.
Ce dernier a rappelé que le gouvernement a adopté, par un arrêté conjoint n°13 du 25 novembre 2025 émanant des ministères du Pétrole et de la Fonction publique, une convention visant à garantir l’équité salariale, la stabilité contractuelle et la protection des droits des travailleurs du secteur pétrolier.
« Malgré les efforts des autorités, la situation sur le terrain reste préoccupante. Plusieurs sociétés sous-traitantes refusent toujours d’appliquer cette convention, bloquent nos activités syndicales, rejettent le dialogue social et instaurent un climat de répression », a déclaré Kadjimbaye.
Il a lancé un appel au président de transition, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, et à son gouvernement, afin qu’ils fassent respecter l’application intégrale de cette convention dans toutes les entreprises concernées. « Il en va de la crédibilité de l’État, du respect de la loi et de la paix sociale dans une zone stratégique pour notre économie », a-t-il souligné.
Les travailleurs disent rester ouverts à un dialogue franc, mais affirment aussi leur ferme détermination à refuser l’injustice, l’exploitation et le silence.