N’Djamena : Une agence de voyage détruit un aménagement public, les citoyens s’insurgent
Dans le 5e arrondissement de N’Djamena, à proximité du parc d’Abeché, une vive polémique enfle après la démolition d’un parapet de sécurité par une agence de voyage récemment installée dans la zone. L’ouvrage, situé le long de la route menant au rond-point Chinois, avait été construit pour assurer la sécurité des piétons et organiser la circulation.
Cette destruction, opérée sans communication officielle ni autorisation connue, suscite une profonde indignation parmi les riverains.
Pour beaucoup, il s’agit d’un acte irresponsable et d’un mépris flagrant des efforts de l’État pour sécuriser les voies publiques. Oumar Hassane Clando, habitant du quartier, s’insurge : « C’est inacceptable de voir une infrastructure de l’État détruite aussi facilement. Nos routes sont déjà en mauvais état, et ce trottoir servait au moins à protéger les piétons. »
Même son de cloche du côté de Zakaria Ousman Commençant : « Vous savez, au Tchad, ce sont parfois ceux-là mêmes qui sont censés protéger le bien public qui le détruisent. Il est fort probable que cette agence soit liée à une autorité. Cela expliquerait ce passage en force. Le ministère de tutelle et la mairie doivent intervenir. Malgré l’état de nos routes, on continue de détruire ce qui reste. Ce n’est pas normal. Personne ne doit être au-dessus de la loi. »
Face à cette situation, les citoyens appellent à une réaction urgente des autorités : ministère des Infrastructures, ministère de l’Administration territoriale, mairie centrale et mairie du 5e arrondissement. Ils exigent des sanctions exemplaires et la restauration de l’aménagement détruit. Ce nouvel incident remet sur la table la question de la protection des infrastructures publiques dans la capitale tchadienne et, plus largement, du respect de l’intérêt général dans la gestion urbaine.
TWM/ Chaïbo Issa Chaïbo