Société : « Dawanké », plat traditionnel à base de farine de blé apprécié par plus d’un
À N’Djaména, le « Dawanké » est bien plus qu’un repas ordinaire ; c’est une véritable coutume gastronomique. Très prisé par les habitants, il est cuisiné par de nombreuses femmes, certaines en ont fait une source de revenu, tandis que d’autres le préparent souvent pour la dégustation en famille.
Ce plat apprécié est préparé à partir de farine de blé, de feuilles de gombo séchées et d’eau. Il est généralement accompagné de mayonnaise, de persil, d’oignons, d’œufs ou encore de tomates fraîches, selon les envies.
À la fois nourrissant et délicieux, le Dawanké est perçu par de nombreux consommateurs comme un plat généreux et abordable. « Le Dawanké me cale bien. Avec seulement 200 francs le matin, je tiens facilement jusqu’à 14h sans avoir faim. C’est à la fois consistant et économique », témoigne Idrissa, un fidèle consommateur rencontré au marché de Dembé.
Malgré son succès, la vente du Dawanké pose un problème d’hygiène ; le plat est souvent exposé à l’air libre, avec la présence de mouches, et certaines vendeuses très jeunes ne respectent pas les règles de propreté. Cela représente un réel défi en matière d’hygiène.
« Lorsque je remarque qu’une fillette sert le Dawanké, je n’achète pas. Beaucoup ne se lavent pas les mains et laissent le plat ouvert. Cette nourriture doit être préparée et servie dans des conditions d’hygiène rigoureuses », déplore Djanna, une consommatrice soucieuse de la qualité. C’est pourquoi on dit souvent : « Mieux vaut un plat simple dans la propreté qu’un festin dans la saleté. »
Face à ce constat, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à une meilleure sensibilisation des vendeuses afin de garantir un minimum de sécurité sanitaire.
Si le Dawanké reste un symbole fort de la cuisine tchadienne, sa popularité ne doit pas faire oublier les risques potentiels pour la santé publique.
Chaïbo Issa Chaïbo