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Sri Lanka : nouvel état d’urgence avant l’élection du nouveau président

Le président par intérim du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a décrété un nouvel état d’urgence dans le but d’éviter des troubles avant le vote du Parlement qui doit avoir lieu cette semaine pour élire un nouveau président ce mercredi.

À plusieurs reprises depuis le mois d’avril, l’état d’urgence a été décrété au Sri Lanka alors que des manifestations publiques ont lieu pour dénoncer la gestion du gouvernement de la crise économique.


Les 22 millions d’habitants du pays souffrent de graves pénuries de produits de première nécessité depuis la fin de l’année dernière, le pays n’ayant plus de devises étrangères pour financer les importations essentielles. Le pays a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars à la mi-avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.

Ranil Wickremesinghe, le président par intérim avait déjà annoncé l’état d’urgence la semaine dernière, après que le président Gotabaya Rajapaksa a fui le pays aux Maldives puis à Singapour pour échapper à un soulèvement contre son gouvernement et après que des centaines de milliers de personnes ont manifesté et occupé sa résidence officielle et son bureau.

Cette fois-ci, il a décidé de renouveler cette mesure à l’approche d’un vote parlementaire visant à désigner un nouveau chef de l’État, un scrutin dans lequel il est l’un des principaux candidats.

Dans le pays, l’état d’urgence permet à l’armée d’arrêter et de détenir des individus, de fouiller des propriétés privées et d’étouffer les protestations publiques. Selon Bhavani Fonseka, chercheuse au Centre for policy alternatives, la déclaration de l’état d’urgence est en train de devenir la réponse par défaut du gouvernement. « Cela s’est avéré inefficace dans le passé ».

Déjà, la police et l’armée ont renforcé la sécurité avant le vote de mercredi. Le prochain chef d’État sera élu le 20 juillet. Ranil Wickremesinghe, considéré comme un allié de Gotabaya Rajapaksa, est l’un des principaux prétendants à la présidence à plein temps. Il devrait faire face à Sajith Premadasa, leader du principal parti d’opposition, le Samagi Jana Balawegaya (SJB).

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