Emploi: Les Médias publics, la chasse gardée des hauts placés du pays
Le métier du journalisme est un sacerdoce, des nombreux jeunes tchadiens qui ont embrassé ce métier passionnant en se formant ici ou partis à l’étranger. Certains ont étudié dans des conditions très difficiles, marché des longues distances à pieds, passé des nuits blanches et des nuits sans manger à leur faim, parce que leurs parents avaient des difficultés financières, mais ils ont tenu tête et sont sortis de ces écoles la tête haute, espérant avoir une place pour exercer ce métier de leur passion.
Une fois diplôme obtenu, ils font face à une autre réalité, l’exercice du métier du journalisme pris en otage, l’expression compétence est presque une allergie, seuls ceux qui ont des parents influents auront leur place surtout dans la presse publique, sans aucune tracasserie et les fils des pauvres s’en remettent à Dieu.
Les fils des pauvres continuent de travailler d’arrache-pied et ce sont ceux-là qui dorment tranquillement à la maison qui en bénéficient, « Ils trairont la vache pendant qu’on tiendra les cornes », comme nos grands-mères ont l’habitude de dire.
Pour illustration, prenons l’exemple de l’ONAMA qui vient de rendre publique une liste des candidats pour concours de recrutement.
Une belle initiative si non salutaire, mais seulement que cette liste a été établie sans lancer un avis de concours.
Le concours en question qui a été organisé ce mardi 15 mars 2022 n’aurait suivi aucune procédure.
Aucune annonce d’avance sur un quelconque dépôt de candidature publique, mais une liste de candidats affichées quelques jours avant le concours.
La surprise a été de taille dans le flambant bâtiment bleu, plusieurs stagiaires qui ont passé des années à travailler d’arrache-pied ont été omis ou écarté sans aucune justification.
Dans cette liste des futurs agents, les noms qui y figurent étonnent plus d’un. Certains candidats n’ont jamais mis pied dans le bâtiment de l’ONAMA.
Alors que ceux-là qui ont servi la maison en étant stagiaire pendant des années tout en espérant être recruté un jour ont été abandonnés à leur triste sort.
Cette forme d’injustice doit s’arrêter et les jeunes doivent se battre pour un meilleur changement.
Ahmat Adoum Moussa