Tchad : Les avocats des victimes de Sandanan dénoncent la lenteur de justice
Le collectif des avocats des victimes de Sandanan, a animé une conférence de presse ce jeudi 3 mars 2022 à la Maison des médias du Tchad. Leur Communication est axée sur la procédure de justice relative aux victimes des actes de Sandana du 9 février dernier dans la province du Moyen Chari.
Selon les explications, les avocats, se sont rendus à Sandana où ils ont écouté les parents des victimes et les ont aidé à rédiger des plaintes qui ont été déposées au parquet du tribunal de Sarh le 24 février 2022 pour ce qu’ils n’hésitent pas à qualifier de l’acte de « génocide ».
Dès l’entame de leur déclaration, les avocats dudit collectif ont dénoncé de cas des « manipulations » et « lenteurs » dans le traitement de l’affaire.
Pour le collectif, la loi doit être appliquée sans complaisance et dans la rigueur afin d’élucider c’est qui s’est réellement passé. Pour eux, c’est un groupe d’individus qui a décidé de « massacrer » la population de ce village.

« Le massacre de Sandanan n’est ni plus ni moins qu’un génocide. « Garam » et ses complices ont préparé et exécuté un plan macabre visant à régler les comptes des agriculteurs», informe un avocat dudit collectif.
Nonobstant, le collectif souligne son indignation sur le fait que les présumés auteurs de la tuerie interpellés sont transférés à N’Djamena et déclaré inculpés au détriment du parquet du tribunal de Sarh qui est territorialement compétent.
Par ailleurs, le collectif regrette la gestion judicaire de cette affaire et interpelle les autorités judicaires désignées d’assumer pleinement leur pouvoir. Aussi, le collectif attire l’attention de l’opinion sur les manipulations dans le dossier de nature à entraver la manifestation de la vérité.
Mbodou Hassan Semidjidda