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Tribune : Tricherie, chômage, corruption, les candidats au baccalauréat face à leur destin

Nous sommes à moins de 24 heures du déroulement du Baccalauréat session de juin 2022. Ils sont de milliers de candidats à composer l’examen de fin de cycle secondaire sur toute l’étendue du territoire national.

Les yeux timides, la peur au ventre et le stress est visible. Les candidats et leurs familles respectives n’ont qu’un seul rêve, l’obtention de ce ticket d’accès aux universités, le BAC.

Ils s’en remettent donc à Dieu et font confiance à l’expression «chance», puisque à voir la réforme du système éducatif tchadien actuel, l’expression «mérite» à elle seule n’offre aucune garantie et ne suffit pas.

Ils sont nombreux ces candidats qui ne devraient normalement pas se présenter parce qu’ils ont tout simplement un niveau lamentable ou douteux .

Et pourtant « Quelques méritants, quelques bien chanceux et quelques pistonnés réussiront à franchir le mur en béton.», l’a su bien dire Ahmat Makaila lors de son éditorial en 2012.

L’un dans l’autre, ce sont les pistonnés qui bénéficieront de tous les privilèges. Après deux ou trois années de tourisme dans des pays connus pour leurs distributions des faux diplômes, ils reviendront dans le budget de l’État sans effectuer la moindre tâche du 1er au 30 du mois, pendant ce temps, les compétences pourrissent sous les grands arbres et carrefours des quartiers, faute d’emploi. Alors que nous sommes les premiers à prôner le changement et parler du développement.

Faut-il le rappeler, « l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde », disait Nelson Mandela. S’il existe une réelle volonté de changer l’image du pays de Toumaï, c’est de revoir son système éducatif qui est presque en état d’agonie. A cet effet, Gouvernement, parents d’élèves et partenaires sont tous interpellés.

Ahmat Adoum Moussa

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