Tribune : Sans une éducation de qualité, pas de développement (par Adam Ramadane Ibrahim)
Si chaque année des centaines de tchadiens quittent le pays pour aller étudier dans d’autres pays, ce n’est pas parce qu’ils ont envie de faire tourisme, c’est juste parce qu’il n’ya pas du sérieux chez nous : grève répétitive, méchanceté de certains enseignants, manque de volonté politique, manque d’infrastructures, de ressources humaines, etc.
Le système éducatif tchadien est complètement à terre. Il rampe depuis plusieurs années mais n’arrive pas à marcher convenablement parce qu’il manque de soutien de nos dirigeants.
Soucieux du devenir de leurs enfants, certains parents, malgré leurs situations financières difficiles, préfèrent voir leurs enfants étudier convenablement que de passer deux voire trois ans à un même niveau à l’université. Ils dépensent pour cette cause plus de 500 000f chaque année pour un enfant, sans compter les imprévus.
Cet argent dépensé par les étudiants tchadiens dans les autres pays pouvaient bien contribuer à booster l’économie de notre pays si et seulement si nos autorités donnaient de l’importance à l’éducation comme les autres.
Cependant, ces jeunes qui étudient ailleurs, malgré eux, sont victimes d’humiliation. Il n’arrive pas un seul jour qu’on les rappelle qu’il n’ya pas d’école chez eux parce qu’au Cameroun voisin, les tchadiens sont plus nombreux que les camerounais dans certaines facultés.
Développer un pays, c’est un projet à long terme. Ce n’est pas seulement investir des milliards dans l’armée au nom de la sécurité et mobiliser tous les moyens nécessaires pour la paix et la réconciliation nationale. Non ! Il faut aussi et surtout mettre en avant l’éducation et la formation de la jeune génération pour qu’on ait dans l’avenir un peuple éduqué, éveillé et prêt à relever les défis de son époque pour hisser très haut, partout dans le monde, le tricolore tchadien.
Un peuple qui comprend, à travers la culture générale qu’il aura apprise, que la diversité qui caractérise ce pays est une richesse qu’il faut exploiter pour asseoir une nation solide, unie et prospère.
Sans une éducation de qualité, sans une réelle volonté politique dans ce sens et donc sans un peuple éduqué, nous allons tourner en rond : conflits, paix, réconciliations, etc, à tout moment.
À bon entendeur, SALAM !
Adam Ramadane Ibrahim