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Tchad : « On accorde pas la grâce aux innocents, on les libère simplement’, Max Loalngar

Deux jours après avoir signé le décret portant la grâce présidentielle accordée aux prisonniers de guerres, le président de transition Mahamat Idriss Deby ITNO a gracié 259 des 262 personnes condamnées le 2 décembre dernier pour leur participation présumée aux manifestations du 20 octobre.

Une décision saluée par bon des autorités tchadiennes et acteurs publics mais critiquer par une partie de l’opposition et de la société civile.

C’est le cas de Max Loangar, ancien président de la LTDH et par ailleurs Coordonateur de la plateforme Wakit Tamma qui a qualifié cette action en ces termes :

« Quand une procédure judiciaire n’a pas conduit à une condamnation définitive des personnes poursuivies, la grâce présidentielle ne saurait être actionnée. Il reste cependant deux possibilités : l’abandon des poursuites ou la mise en liberté provisoire, si l’on veut envoyer un message d’apaisement », a t-il affirmé.

Pour ce dernier, la grâce présidentielle supprime ou réduit la sanction pénale. Mais, la condamnation reste néanmoins inscrite au casier judiciaire de l’inculpé. C’est la grande différence avec l’amnistie, qui consacre un oubli total.

« Le respect des principes juridiques et de la loi est une véritable garantie contre l’arbitraire et l’injustice. En effet, appeler le régime à bien faire, à libérer nos camarades sans impacter leurs casiers judiciaires est la meilleure manière de les défendre« , conclut-il.

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