fbpx

S.Kebzabo « je confirme ma position de chef de l’opposition démocratique »

Le président du parti Union Nationale pour le Développement et le Renouveau Saleh Kebzabo a tenu un point de presse ce samedi 20 Avril à la maison des medias de N’Djamena. Ce point de presse vient après la sortie de Nouradine Kassiré.C ministre d’Etat, que S.Kezabo a qualifié le RNDP de « coquille vide ». Dans ce point de presse, il a également abordé la situation socio-politique et économique du Tchad. TOUMAI WEB MEDIAS vous propose l’intégralité de ce point de presse.

Depuis plusieurs semaines, l’UNDR et son chef sont devenus la cible privilégiée du pouvoir. Surtout les terrains, de complot en complot, la machine infernale de déstabilisation s’est mise à marche. Détruire l’UNDR par tous les moyens illégaux et honteux, s’attaquer personnellement à son président voué aux gémonies et mentir sur tous les fronts, voilà les méthodes qui sont utilisées et sur lesquelles je reviendrai dans ce point de presse.

Je fais remarquer que les medias publics, comme d’habitudes, sont amplement utilisé pour déverser la bile de mes détracteurs, afin de me nuire. Je souhaite donc que la HAMA, au nom de l’équité dans le traitement de l’information par les medias publics, veille à la diffusion de mes propos qui constituent un droit de réponse aux allégations largement diffusées de Monsieur NOURADINE KASSIRE COUMAKOYE, ministre d’Etat à la présidence de la République et Monsieur MAHAMAT ZEN BADA, Secrétaire General du MPS.

S’agissant de la position de chef de fil de l’opposition démocratique dont il ignore d’ailleurs l’appellation officielle, le ministre d’Etat affirme sans rire qu’il est grassement payé, plus que les ministres. Cela est faux : depuis  2011 que j’ai accédé légalement et de façon légitime, à ce titre, je n’ai bénéficié  d’un seul franc de l’Etat pour le fonctionnement de cette institution, malgré un décret du président de la République pris en 2015.

Mon rejet de la décision de la Cour Suprême n’a donc aucun fondement financier, mais il se fonde sur les principes de droit. J’ai demandé à des avocats et juristes tchadiens et africains leur avis qui m’obligera. Pour l’heure, les avis sont convergents : la Cour Suprême du Tchad n’a pas dit le droit. C’est pour cela que je confirme ma position de chef de l’opposition démocratique. Puisqu’aucune voie de recours n’est possible en l’Etat, j’ai demandé à mes avocats de préparer la saisine de la cour africaine de droit de l’homme et des peuples qui est un organe de l’Union Africaine. En attentant, le ministre d’Etat devrait savoir que la chambre constitutionnelle de la cour suprême n’a pour compétence que là le contrôle de la constitutionnalité des lois et ne peut donc pas rendre la décision en interprétation d’un texte ; qui plus est la chambre  s’est cotonnées aux dispositions de l’article 7 de l’ordonnance 40, alors que l’article 8 dispose clairement que  : « le mandat de chef de l’opposition démocratique couvre toute la durée de la législature ». La designation du chef de l’opposition découle du résultat des élections législatives, et non d’un acte administratif. La variation du nombre de députés ne saurait remettre en cause cette position.

Pour le reste, mon « frère » kassiré est constant quand il se fourvoie dans une matière dont il est déconnecté depuis belle lurette, et faiute d’argument de droit, il fait le bouffon : l’auteur « chèvre  broute là où elle attachée » a enrichi son vocabulaire par la « magécratie » dont il reste un adepte convaincu.

Le 6eme Congrès de l’UNDR vient de démontrer sa vitalité à la face du monde, et évoquer des « départs en cascades » en son sein relève d’une hallucination puérile. M. Kassiré dont le parti n’est plus qu’une coquille vide sait de quoi je parle, s’agissant des départs en cascades, lui dont le nombre de militants se compte sur les doigts d’une seule main et ne doit sa survie qu’à la « magécratie » (Le verbe manger est revenu une dizaine de fois dans ses propos devant la presse). A l’UNDR, nous ne savons pas conjuguer le verbe ‘’manger’’ ! Vous l’avez d’ailleurs entendu dire « nous MPS ».A –t-il encore un parti politique ?

S’agissant de l’arrestation illégale et arbitraire de notre ami Andres Essono, Secrétaire General Equato-guinéen de la convergence pour la Démocratie Sociale, parti d’opposition qui mène légalement ses activités en Guinée Equatoriale M. Kassiré l’a traité de « chef rebelle venu acheter des armes au Tchad », Cela est scandaleux, monstrueux, inacceptable et irresponsable. Quand on occupe de hautes fonctions d’Etat, on doit veiller à être à la hauteur de ses fonctions dans son langage et sa tenue.

Par celle dites de l’extrême nord, visible dans les nominations aux hautes fonctions civiles et militaires, et un scandale qui n’a que, trop duré. C’est un phénomène qui crée de ressentiments porteurs de germes de profonde division. Le Tchad n’en a plus besoin.

S’agissant de la CENI, les membres ont prêté serment devant la Cour Suprême, au pas de charge. Je voudrais dire de la façon la plus nette que cela ne vaut pas reconnaissance ou acceptation de l’illégalité du décret 216, portant nomination des membres de la CENI.

Nous continuons de réclamer son abrogation par le remplacement des membres inéligibles qui s’y sont incrustés à la faveur de leur dévotion au MPS. On est membre du CNDP pour servir, et non se servir. Si, comme il a proclamé, le Président de la République souhaite l’organisation d’élection transparente, il ne devrait pas hésiter à corriger ce décret pour faire justice. Faute de cela, il endossera la responsabilité de mauvaises élections, et la crise politique ainsi ouverte ouvrira la voie à des contestations permanentes de nature à empoisonner l’ambiance politique dont notre pays n’a que trop souffert.

En conclusion, il apparait de ce que je viens de dire deux faits importants qui constituent gangrène pour notre pays :

Le Président Idriss Deby Itno, continue de naviguer à vue le pays s’enfonce inexorablement dans une crise aux conséquences multidimensionnelles. Lorsque les dirigeants d’un pays, confrontés au manque de gaz domestique par exemple, sont incapables de trouver des sources d’approvisionnement pendant plusieurs semaines, ils montrent leurs limites et devraient en tirer les conséquences. Et il en est de même dans tous les domaines. De quelque côté que l’on se tourne, c’est une colère diffuse et contenue qui ruine les tchadiens dans leur existence. Les problèmes ne cessent de s’accumuler et M.Deby, tel qu’en lui-même, dénominateur et méprisant pour son peuple, poursuit son exercice solitaire du pouvoir avec les conséquences dévastatrices qui en découlent. Le Tchad a totalement perdu sa crédibilité à l’intérieur et à l’extérieur et ne survit que grâce à l’aide extérieure. Il est temps, que les partenaires au développement de notre pays reconsidèrent totalement leur attitude vis-à-vis du Tchad, avant qu’il ne soit trop tard.

Tous les problèmes que j’ai évoqués plus haut ont la même trame : l’absence du droit. Depuis 1990, le pouvoir MPS a patiemment déstructuré l’Etat et sapé le fondement de la nation. L’Etat informel est devenu un non Etat confisqué par une bande d’individus au patriotisme douteux qui l’ont mis à leur service exclusif. C’est ainsi que, pour n’est citer que les exemples les plus spectaculaires, la justice et l’armée ne jouent plus leur rôle et sont au service d’une infime minorité. Les lois de la République sont constamment foulées aux pieds, souvent par celui qui devrait en être le garant : le Président de la République lui-même.

Cela doit cesser car il s’agit de sortir tout un pays d’un marasme endémique, et ce sont tous les tchadiens qui seront appelés à cette œuvre gigantesque pour sauver ce qui reste. J’en appelle donc à la conscience de tous les tchadiens d’accepter ce sacrifice d’organiser un dialogue inclusif sans lequel rien ne pourrait être entrepris.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *